Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
prend 4 batteries et 20 pilons. 86 p. 100 de l'or récupéré reste sur les plaques d'amalgamation, le reste passe dans des concentrés dont il est produit 3 tonnes par 100 tonnes de minerai. Les tailings emportent 13 p. 100 de l'or contenu dans le minerai. Le concentré est transporté par voiture jusqu'à Midway. La Cariboo Mac Kinney Milling Co, dont le siège est à Toronto, avait distribué, à la fin de 1902, plus de S 500.000 de dividende, pour un capital de $ 1.000.000. C'est, nous le croyons, le plus fort total de dividendes donné par une mine colombienne. PRODUCTION DU
CUIVRE DANS LE RESTE DE LA PROVINCE.
En dehors des districts du Kootenay et du Boundary et si on excepte les placers du haut Fraser et du lac Atlin, les seules mines métalliques importantes de la Colombie Britannique sont les mines de cuivre de la côte. L'exploitation n'en remonte guère qu'à 1898 et n'a pris encore qu'un développement restreint. Les gisements connus sont ceux de l'île Texada, du mont Sicker et du Howe Sound. Ils se trouvent au contact des granités de la côte et de la série de Vancouver. Sous ce nom, on désigne des assises d'origine triasique, qui composent une grande partie de l'île Vancouver, et sur lesquelles le Crétacé repose en discordance. Elles sont constituées principalement de roches volcaniques, de calcaires et d'argilites. Leur épaisseur est en certains points de 700 mètres. Cette série de Vancouver repose partout sur un soubassement de granité à amphibole, dit granité de la Côte. Ces granités sont plus récents que la série de Vancouver, dont ils contiennent des fragments enrobés. D'autre part, comme on les trouve constamment en profondeur à la base de cette série, on est conduit à admettre avec Sir W. Dawson qu'ils résultent de la transforma-
EN COLOMBIE BRITANNIQUE
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lion de cette série sous l'influence de la chaleur, quand elle se trouvait enfouie à une grande profondeur avant les soulèvements et l'érosion qui l'ont ramenée au jour. Tout cet ensemble a été ensuite bouleversé par deux plissements. Le premier, pendant le Trias, a fait surgir la Chaîne de la Côte ; le second, pendant le Crétacé, a eu son axe dans l'île Vancouver. Sur le continent, l'érosion n'a laissé que les granités, tandis qu'elle a respecté dans l'île une notable épaisseur de la série de Vancouver, et des lambeaux importants du Crétacé et du Tertiaire. La ligne suivant laquelle affleure la surface de séparation des granités et du Trias coïncide à peu près avec l'effondrement qui existe entre l'île et le continent. C'est sur cette ligne qu'on a rencontré les gisements de cuivre avec des gisements de fer. Ils sont souvent assez analogues à ceux du Boundary. Tels sont ceux de l'île Texada, dans le détroit de Géorgie. La mine Copper Queen,par exemple, se trouve dans le voisinage du contact du calcaire et de dykes de felsite, dans le calcaire en général, mais aussi parfois dans la felsite où les sels métalliques paraissent avoir remplacé les feldspaths. Le cuivre est principalement à Pétat de bornite et de chalcopyrite. Les gangues sont constituées par de la calcite, de la hornblende, de l'actinote et du grenat. La teneur en cuivre est assez élevée (5 p. 100 en moyenne en 1900), et il y a en moyenne $ 9 d'or par tonne. Mais les amas sont loin d'avoir la dimension de ceux du Boundary. Un smelter se trouve sur le rivage de la petite île. Il possède deux water jackets circulaires capables de traiter en tout 125 tonnes de minerai par jour, en donnant delà matte à 55 p. 100 de cuivre. Cette matte est vendue à Granby. L'île produit des minerais de fer et du calcaire qui servent de flux (une partie du minerai de fer s'exporte dans le "Washington). Le coke vient par mer de