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Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

Commox sur la côte de l'île Vancouver. Le smelter a eu peu d'activité jusqu'ici, à cause de difficultés financières. Le second groupe, celui du mont Sicker, se trouve à 10 kilomètres de la côte orientale de l'île Vancouver entre Victoria et Nanaïmo, dans la vallée du Chemainus. Ce gisement diffère sensiblement de celui de Texada. Il est enfermé dans une bande de schistes chloriteux qui coupe la vallée. Le long de cette bande est un dyke de diorite, et c'est près du contact qu'on rencontre le minerai. Les schistes et le dyke ont glissé l'un sur l'autre avec un frottement très intense qui est indiqué par l'aspect de la surface de séparation. Cette surface est marquée par une veine d'argile rouge et une veine de schistes graphiteux qui servent de guide aux mineurs, dans la recherche du minerai. C'est probablement dans ce glissement que les terrains ont pris leur structure feuilletée. Les solutions métallifères se sont infiltrées dans l'intervalle des feuillets et, comme ils sont d'autant plus entrebâillés que l'altitude est plus élevée, c'est dans les parties hautes seulement qu'on trouve des lentilles de quelque importance. Les deux mines de Lenora et de Tyee, qui sont seules exploitées pour le moment, sont aussi les plus élevées au-dessus du Chemainus (plus de 300 mètres), et, dans ces deux exploitations même, les travaux n'ont pas trouvé de minerai ayant une valeur commerciale à plus de 60 mètres de profondeur. Au contraire, on peut espérer rencontrer de nouvelles lentilles en remontant les schistes vers le sommet du mont Sickér. Les travaux commencent seulement dans cette direction. Actuellement, on connaît une série de lentilles alignées parallèlement à la surface de contact des schistes et de la diorite et qui s'étend sur une longueur de 3 à 400 mètres à travers les deux concessions de Lenora et de Tyee. Ces lentilles sont d'assez vaste dimension, les plus grandes ayant environ 100 à 155 mètres de lon-

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

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gueur sur 30 de profondeur et 10 de largeur. Tyee possède trois de ces lentilles qu'on estime renfermer 60.000 tonnes de minerai. Les schistes sont eux-mêmes imprégnés de cuivre. Ils en contiennent par places jusqu'à 2 p. 100, et on pourra les employer comme flux avec les minerais plus riches. Quant au minerai proprement dit, il contient le cuivre sous forme de chalcopyrite aurifère. La gangue est composée de quartz, d'un peu de calcite et de plus de 25 p. 100 de barytine. On y trouve en même temps de la pyrite et jusqu'à 15 p. 100 de blende. La teneur en cuivre, à Tyee, est de 5 p. 100 environ, il y a S 3 à $4 d'or à la tonne et 3 ou 4 onces d'argent. C'est dans la mine de Lenora que les travaux sont le plus avancés. A peu près 80.000 tonnes de minerai à 4 p. 100 de cuivre ont été extraites de la mine par la méthode du square set. Avant l'établissement d'un smelr ter sur la côte, on séparait par triage à la main du minerai à 8 p. 100 qu'on expédiait à Tacona ou à Van-Anda. Il reste donc sur le carreau de la mine une grande quantité de minerai de seconde classe. Maintenant on expédie tout le minerai sans triage, par un chemin de fer à voie étroite, au smelter de Crofton, à 13 kilomètres de distance. Ce smelter a été élevé par la Northwestern Smelting and Refining Co, qui possède un traité avec les propriétaires de Lenora. Il est situé sur le rivage d'Osborn Bay, et sur le trajet de l'Esquimalt and Nanaïmo R. R. Il doit en même temps traiter des minerais d'autres mines, et sa situation est avantageuse pour un custom smelter. Les bateaux qui viennent de Californie ou de l'Alaska pour chercher les charbons ou les bois de l'île arrivent généralement sur lest ; le fret sera donc très bon marché pour les minerais. Un wharf permet de recevoir à marée basse des bateaux de 21 pieds de tirant d'eau. Les houillères de Commox fourniront le coke à bon compte. Le smelter de