Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL

Cependant la formation salifère offre les caractères généraux suivants quand elle est complète (coupe des puits de Varangéville) : 1° à la partie supérieure, se trouve une série d'assises, où la teneur en sel prédomine sur une trentaine de mètres de puissance: on y distingue plusieurs couches de sel marneux séparées par de minces lits de marne salée; 2° au-dessous, l'on rencontre un faisceau de 20 mètres environ, où la marne prédomine, où les bancs de sel ont moins d'importance que les couches de marne salée encaissante; 3° plus bas, se trouve une nouvelle zone d'une vingtaine de mètres de sel très peu marneux et que l'on a considéré souvent comme une seule couche, la grande couche, à la- base de laquelle ont été ouvertes, dans un banc particulièrement pur, la plupart des galeries de mines du bassin ; 4° audessous de cette couche, vient une nouvelle série de 20 à 30 mètres, où la marne est à peine salée ; 5° ensuite encore, un faisceau de 20 mètres environ, renfermant une série de couches de sel encaissées dans des marnes de moindre importance. Soit, au total, 100 à 120 mètres d'alternances de bancs de sel et de marnes salées, tous attaquables par l'eau en raison directe de leur teneur en sel et correspondant à une puissance réduite d'environ 60 mètres de sel pur, soit la moitié. — Enfin, aux sondages n os 2 et 14 de Flainval, on a trouvé encore, audessous de tout ceci, quelques mètres de sel en plusieurs couches, constituant un dernier faisceau salé, sans intérêt pratique jusqu'à présent (*). Les travaux de puits à niveau vide, les sondages exécutés en échantillons, fournissent des coupes précises où l'on distingue la plus ou moins grande salure de chacune des assises rencontrées. Mais les sondages ordinaires, (*) Nous laissons de côté le petit faisceau salifère de la base du muschelkalk rencontré en 1886 à Menil-flin et en 1903 à Mouacourt.

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

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conduits par un chef sondeur chargé d'établir une coupe d'après les débris pulvérisés et en grande partie dissous qu'il retire des soupapes, ne peuvent fournir des renseignements précis. Ils ne peuvent guère indiquer que la prédominance relative du sel ou de la marne et faire connaître ainsi dans lequel des cinq faisceaux de 20 à 30 mètres se trouve à chaque instant l'outil perforant. C'est, du moins, le seul genre de renseignements que nous leur empruntons au cours de cette étude. La formation salifère ne se présente pas partout avec cette amplitude. A la limite Sud-Est, de Tonnoy à Einville, par Rosières et Flainval, on ne rencontre que le 5 e faisceau avec, au total, une dizaine de mètres de sel. Toute la partie supérieure a disparu par dissolution et érosion. Dans l'axe de la vallée du Sanon commence à apparaître la 3 e série correspondant à la grande couche. Ce n'est qu'au Nord-Ouest de cette zone d'érosion du Sanon que la formation est restée intacte, complète, dans la basse vallée de la Meurthe et sous le plateau de Haraucourt ; son toit normal y pend assez régulièrement vers le Nord ou le Nord-Ouest, comme les couches encaissantes, tandis que, dans la zone du Sanon, le toit (ïérosion de la formation est en cuvette, avec pente vers le Sud sous la vallée et relèvement au Sud vers les affleurements. Les deux nappes salées qui occupent, sous une grande partie de la région du Sanon, le toit du gisement salifère, sont les témoins actuels de cette érosion ancienne. Les anciennes sources salées du Sanon et de Rosières en étaient les exutoires naturels. L'origine de cette érosion et de ces nappes réside dans la faible épaisseur des marnes irisées sus-jacentes et dans l'existence de certaines cassures, qui détruisaient leur imperméabilité naturelle et par lesquelles les eaux douces superficielles pouvaient s'infiltrer, se saturer dès