Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS

PRODUITS

PAR

L'EXPLOITATION

DU

SEL

profondeur du sillon seront plus grandes. Ces dépressions atteignent, dans certains cas, plusieurs dizaines de mètres ; il faut, en tout cas, qu'elles ne dépassent pas l'amplitude qui désamorcerait la pompe. On peut se faire, a priori, une idée du débit en eau douce d'un sondage, en considérant qu'on peut, à cet égard,, l'assimiler à un puits ordinaire qui traverserait entièrement, avec le même diamètre, l'épaisseur de la même nappe d'eau douce. Ce débit sera en raison directe de cette épaisseur, de la perméabilité de la couche aquifère et du diamètre du sondage. La construction d'un avantpuits à plus grand diamètre, poussé aussi avant que possible dans cette couche aquifère, accroît par conséquent les venues d'eau douce. Les niveaux d'eau douce rencontrés dans les différentes, exploitations sont les suivants : 1° La nappe superficielle alluvionnaire, généralement très abondante dans les vallées de la Meurthe, du Sanon et de leurs affluents principaux ; 2° La nappe des niveaux gypseux des marnes, dans la région du Sanon ; 3° La nappe des grès du keuper, supérieurs aux marnes, que l'on rencontre sur les flancs de la vallée du Sanon, notamment à Flainval ; 4° La nappe du grès infraliasique, dans la basse Meurthe et sous le plateau de Haraucourt. Cette nappe est peu abondante, quoique souvent jaillissante. Le plus souvent chaque sondage recoupe deux de ces nappes superposées. L'amenée d'eau étrangère n'a été nécessaire que dans trois ou quatre exploitations, où l'on n'a rencontré, à part quelques suintements superficiels, que la nappe du grès infraliasique avec un débit de 2 à 3 mètres cubes à l'heure par sondage, alors que les pompes débitent une dizaine de mètres cubes. On fait venir de l'eau du canal voisin,

EN

MEURTHE-ET-MOSELLE

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ou de puits creusés spécialement à large section et mis en communication avec les sondages, insuffisamment captants par eux-mêmes. 2° Chambres de dissolution. — L'eau douce, arrivant sur la chambre de dissolution remplie d'eau salée déjà plus dense, s'étale à la partie supérieure et tend à développer l'excavation en étendue plutôt qu'en profondeur, au-dessous du toit laissé par les marnes insolubles qui recouvrent la formation salifère. La fig. 2 montre les Axe du s onâage

Marnes

' Base de L'aspiration delà pompe FIG. 2.

profils successifs schématiques d'une chambre de dissolution, ou plus exactement de la partie attaquée du gisement, supposé horizontal, qui ne reste pas entièrement à l'état de chambre, mais qui se comble, en partie, par les résidus marneux de la dissolution et par les éboulements du toit. Ce profil-type, évasé vers le haut, a, paraît-il, été observé directement dans certaines exploitations allemandes où les chambres ont pu être examinées. Il concorde avec ce qui a été observé en Meurthe-et-Moselle. En réalité, en Meurthe-et-Moselle, la stratification du gisement est toujours inclinée de 1 à 2 p. 100 et, tou^ jours en vertu du classement de l'eau par densités, les chambres se développent dissymétriquement et de préférence vers l'amont-pendage, comme l'indique la fig. 3 où le pendage est exagéré pour mieux faire comprendre