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426 AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU

SEL

dent à déplorer. Il n'y a aucune raison pour que la situation empire. Ces cas, les plus graves chez nous, le seront toujours moins que les cas ordinaires du Cheshire. Ils ne pourraient nuire sérieusement qu'en s'attaquant à des objets dont la stabilité doit être absolue, comme des écluses de canal ; il n'y aurait de danger que pour le chemin de fer, s'il pouvait être atteint. Nous verrons comment on a préservé ces grandes voies de trafic. Dans ce qui précède, nous avons supposé avoir affaire à un gisement de sel et marne, sec, continu, étanche, sans relation avec aucune nappe formée antérieurement. En pratique, une chambre de dissolution peut, après un certain temps de fonctionnement normal, rencontrer une faille, une fissure, un lit perméable, qui la met en communication avec une nappe salée naturelle. C'est ce qui est arrivé à Flainval. En ce cas, le régime de l'exploitation se trouve instantanément modifié; il participe à la fois du « lac souterrain» et de la «nappe salée » dans des proportions variables suivant les circonstances, notamment suivant l'accès plus ou moins facile, dans la chambre primitive, soit des eaux douces, par les sondages, soit de la nappe salée, par la communication plus ou moins étroite rencontrée. En tout état de cause, l'afflux d'eau douce supérieure diminuera, la dissolution locale sera moindre, ainsi que les affaissement superficiels correspondants. En même temps le régime de la nappe salée sera influencé dans des conditions que nous décrirons plus loin. II. Particularités. — 1° Affaissements lents. — Presque tous les sondages établis sur l'affleurement des marnes du keuper moyen et, par conséquent, générateurs possibles d'affaissements lents, sont en relation avec les nappes salées de la région du Sanon. En fait, tous les affaissements observés dans cette région corres-

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pondent à ces nappes ; il n'y a donc pas lieu de s'en occuper ici, bien qu'une partie des affaissements de Flainval puisse être antérieure à la mise en communication de cette exploitation avec la nappe de Dombasle et correspondre, par conséquent, à une période d'extraction par chambre de dissolution isolée. 2° Affaissements rapides. — C'est à l'aval-pendage de cette région du Sanon, à partir de Varangéville, que le keuper moyen s'enfonce sous les dolomies très compactes du keuper supérieur, recouvertes elles-mêmes, depuis la vallée de la Rouanne-Pissotte, par les grès infraliasiques et les calcaires sinémuriens. C'est dans cette petite vallée que se trouvent les importantes exploitations de Saint-Nicolas et d'Art-sur-Meurthe, qui ont subi les seuls affaissements rapides survenus jusqu'à présent. ART-SUR-MEURTHE. —■ L'exploitation d'Art-sur-Meurthe est la plus ancienne de cette région ; après l'institution, en 1858, de la concession de ce nom, deux sondages voisins furent mis successivement en exploitation, en 1861 et en 1864, à l'intérieur de la saline située contre le canal de la Marne au Rhin, adjacent lui-même à la ligne de Paris à Strasbourg. Leur production totale atteignait environ 100.000 tonnes de sel raffiné, correspondant à un vide souterrain de 40.000 mètres cubes quand l'affaissement se produisit en 1876, dans des circonstances relatées comme suit par M. Braconnier, Ingénieur des Mines, dans un rapport du 10 novembre 1876 : « Le 9 novembre 1876, un peu avant trois heures de l'après-midi, le sol de la saline d'Art-sur-Meurthe a commencé à s'affaisser en s'enfonçant dans le lac souterrain creusé, dans la première couche du sel, par l'exploitation par dissolution. Le mouvement a continué d'une façon sensible jusqu'à dix heures du soir. Les effets de cet affaissement, quant à la superficie du sol, sont exacte-