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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU

SEI.

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

on le fait dans les puits du Cheshirc; mais, généralement, on approfondit ensuite le sondage pour recouper au moins quelques mètres de la formation salifère. D'autre part; jusqu'à présent, on n'a guère cherché à rendre les sondages étanches. On préfère opérer comme pour l'exploitation par lac souterrain, car on n'est jamais certain de rencontrer immédiatement la nappe, sans avoir à créer aucune chambre de dissolution, destinée à rejoindre un des filets de cette nappe. Dans ces conditions, il paraît plus sage de ménager l'afflux libre de l'eau douce supérieure et de faire pénétrer l'aspiration de la pompe assez profondément dans les bancs de sel. Alors, l'eau douce conservant dans le tubage le même niveau que dans les terrains du voisinage, il y a, au moment de la rencontre de la nappe salée, suivant la situation respective des pressions piézométriques des deux nappes, soit ascension brusque du niveau dans letubage, si la nappe salée a, en ce point, une pression piézométrique supérieure à celle de l'eau douce, soit baisse brusque de ce même niveau, si la pression de l'eau douce est la plus grande ; ce dernier cas est général pour les sondages d'exploitation. Ce n'est, en effet, que dans les parties tout à fait basses des vallées, au niveau des lits mêmes des rivières de la Meurthe et du Sanon, que se manifestaient les sources salées attestant que leur force ascensionnelle, malgré leur salure faible et leur densité modérée, 1,1 environ, ne dépassait guère la cote 205 à 206 en des points où la partie supérieure de la formation salifère était à 50 mètres de profondeur. Évalué en eau douce, leur niveau piézométrique était donc d'environ 210, c'est-à-dire à peine plus haut que le lit de la rivière voisine. Des sondages faits le long de ce lit auraient donc trouvé l'eau salée ascendante refoulant l'eau douce; mais, en fait, pour des convenances industrielles, tous les sondages d'exploitation ont été

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forés sur les flancs des vallées, en des points oîi il se trouve que le niveau de l'eau douce dépasse cette cote 210. C'est donc l'eau douce qui descend dans les sondages et refoule la nappe salée. Dans un sondage d'exploration exécuté près du lit de la Meurthe, à la cote 206, on a trouvé au contraire de l'eau salée ascendante. ACTION DES POMPAGES. — Dans les sondages d'exploitation, l'eau salée est cependant obtenue, grâce à des pompages assez énergiques pour faire appel, en déprimant ■convenablement le niveau d'eau douce refoulant. Mais alors ■cette dépression ne fait qu'activer la descente de l'eau douce jusqu'à la nappe salée et au gîte salifère qu'elle recouvre ; comme l'aspiration de la pompe pénètre toujours de plusieurs mètres dans ce gîte, l'eau salée, plus dense, la baigne suffisamment pour qu'on n'extraie pas d'eau douce avec elle; mais celle-ci fait son œuvre destructive à la partie supérieure du gîte, en créant une •chambre de dissolution, provoquant des éboulements du toit avec détériorations fréquentes du tubage. Il y a ainsi, en même temps qu'un appel vertical d'eau douce le long du tubage, per descemum, un autre appel, latéral, d'eau salée, créant, dans toute la nappe suprasalifère, une dépression piézométrique qui s'atténue, avec la distance, en raison inverse de la largeur des communi•cations souterraines et en raison directe de la résistance plus ou moins grande offerte, par les terrains hydrosalitères, à la libre transmission des pressions hydrostatiques. Cette dépression piézométrique atteint, au loin, dans la nappe, la base des fissures alimentaires par lesquelles l'eau douce, venant des flancs de la vallée et des vallons ■adjacents, descend dans cette nappe. Il en résulte une accélération de cet afflux d'eau douce modifiant évidemment les conditions jusque-là purement naturelles du phénomène. Cependant la nature

■

imperméable

et plastique des