Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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448 AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L EXPLOITATION DU SEL
En opérant sur tous les sondages d'une région, on parviendra à déterminer l'étendue de chaque nappe, avec une approximation d'autant plus grande que les sondages seront plus rapprochés. On a pu ainsi distinguer deux nappes : celle de Dombasle et celle d'Einville. A a
T
a y " D
B b
b
X C
fl FIG.
9.
Les variations de niveaux s'observent de préférence avec des enregistreurs, constitués essentiellement chacun par un flotteur qui inscrit ses mouvements sur un cylindre tournant sous l'action d'un mouvement d'horlogerie. On peut se demander si la communication hydrostatique observée indique bien une communication par nappe salée et non par une nappe douce supérieure, qui est généralement commune à tous les sondages voisins. Pour s'en rendre compte, on observe le niveau de l'eau dans un sondage F, en fonçage dans la région étudiée. On a reconnu que, tant qu'un tel sondage Ff n'atteint que les niveaux d'eau douce tels que D, les variations de niveau en A ou B dans des sondages voisins n'influent pas sur F. Au contraire, s'il vient à rencontrer la nappe salée existant dans la région ff{ , son niveau suit désormais les varia-
EN MEURTHE-ET-MOSELLE
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tions des autres sondages. Les communications dans les niveaux d'eau douce sont, en effet, très étroites, l'eau circule par une lente filtration, et les « sillons » aa,bb, formés dans ces niveaux par les dépressions piézométriques réalisées, ne s'étendent pas d'un sondage A à un autre F éloigné de quelques centaines de mètres. Dans ces études de nappes superposées, pour reconnaître si, en//,, on a bien rencontré une nappe salée, C, il faut d'abord isoler, par un étanchement suffisant, les nappes supérieures telles que D, qui, nous l'avons vu, sont presque toujours à une pression supérieure à la nappe salée C et refouleraient celle-ci avant qu'on ait pu vérifier sa nature, si on ne prenait pas cette précaution. De légers épuisements permettent ensuite facilement d'obtenir des échantillons de cette nappe inférieure. NIVEAUX PIÉZOMÉTRIQUES. — La valeur absolue des niveaux observés dans les sondages n'a pas grande signification, car chacun d'eux dépend de la composition de la colonne liquide qui constitue chaque vase communicant. Certains sondages sont remplis d'eau douce; d'autres,, étanches à l'intérieur du tubage de retenue, peuvent ne renfermer que de l'eau saturée de densité 1,2; d'autres, enfin, renferment de l'eau douce en haut, de l'eau saturée en bas, avec, comme transition, une diffusion plus ou moins étendue. Pour comparer entre eux ces différents niveaux, il faut leur faire subir une correction correspondant à la différence de densités des colonnes liquides et déterminer ce qu'ils seraient si ces colonnes étaient composées uniformément d'eau saturée. Cette correction peut se faire par le calcul, en déterminant, au préalable, la densité de chaque élément vertical de chacune des colonnes. Une bouteille munie de clapets convenablement manœuvres de la surface permet de prendre des échantillons d'eau à toutes profondeurs dans les sondages. On peut ainsi calculer le poids total de la colonne