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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR I/EXPLOITATION DU SEL

jusqu'à la profondeur à laquelle l'eau est saturée. On peut aussi, et cette méthode est préférable, déterminer directement ce niveau piézométrique de la nappe saturée, soit en enlevant le piston et le clapet de la pompe du sondage et en observant le niveau de l'eau saturée qui remplit la colonne élévatoire concentrique au tubage, soit, si le sondage n'a pas de pompe, en introduisant dans le tubage une colonne de tubes étroits remplie d'eau saturée et ouverte à sa partie inférieure de façon à constituer aussi avec le sondage un groupe de deux vases communicants. Les niveaux piézométriques ainsi obtenus ont un très grand intérêt. Ils permettent, comparés aux niveaux d'eau douce, de préciser les conditions d'alimentation de la nappe salée sous-jacente. Comparés entre eux, ils déterminent les conditions d'écoulement des courants soit naturels, soit artificiellement provoqués par les pompages, qui existent dans cette nappe (*). INFLUENCE

PROPRE

DE

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EN MEURTHE-ET-MOSELLE

mettre, d'une part, que l'action sur les affaissements est proportionnelle à la quantité de sel dissous ; d'autre part, cette quantité doit être aussi proportionnelle au volume d'eau douce appelé en ce point par la dépression provoquée par le centre d'extraction considéré. Par l'enregistreur de niveau, on peut déterminer en tout point, soit dans un sondage existant, soit dans un sondage foré spécialement, la courbe des dépressions piézométriques provoquées par chacun des centres d'extraction, chaque expérience partant d'un moment où la nappe a repris son repos, après un chômage suffisamment long. Chacune des courbes étant rapportée à une même origine A et étant poussée jusqu'au moment du régime d'équilibre, c'est-à-dire de l'horizontalité en B, C, D, les dépressions caractéristiques de chaque centre seront respectivement «B, aC, aD {fig. 10).

CENTRE D'EXTRACTION.

— Tous les sondages d'extraction en relation avec une même nappe sont solidaires, tous dépriment la nappe sur toute son étendue avec une énergie qui est en raison inverse de la distance, mais qui est presque toujours sensible. La dissolution du sel et l'affaissement du sol, en un point donné, ne peuvent donc être imputés spécialement à tel ou tel centre d'extraction qui en serait le plus voisin. Il arrive, au contraire, qu'un centre éloigné, à extraction très active, aura plus d'influence qu'un centre moins important très voisin. La question se pose donc de déterminer, autant que possible, quelle est, en un point d'une nappe salée, l'influence relative, sur la dissolution, de chacun des centres d'extraction en relation avec elle. On peut ad(*) Ces considérations n'ont de valeur que dans la mesure où l'on peut admettre que la nappe salée est homogène et saturée.

Fio. lu

Pour déterminer empiriquement la relation qui existe entre ces dépressions et l'afflux d'eau douce correspondant, on fera marcher tous les centres d'extraction simultanément, mais à des allures successivement et uniformément réduites. On obtiendra ainsi {fig. 11) des ordonnées «A,, aA 2 , «A 3 , correspondant à des extractions connues, équivalentes aux afflux d'eau douce simultanés, puisque les niveaux en A,, A,, A 3 , sont en équilibre, les courbes }" étant horizontales. On aura donc ainsi la relation pro- • portionnelle qui existe entre les dépressions et les afflux Tome V, 1904.

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