Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL

« Son but bien précis était : « 1° De reconnaître la nature et l'état actuel de conservation des morts-terrains recouvrant le gîte salifère au droit de l'affaissement; « 2° De découvrir, si possible, le mode suivant lequel s'opère la dissolution de la première couche de sel. « Pour atteindre complètement ce but, il fallait : « 1° Utiliser le trépan à échantillons pour le forage du trou ; « 2° Suivre avec grand soin le mouvement de descente de la sonde, de façon à saisir toute chute brusque indiquant un vide ; (( 3° Rendre le sondage étanche afin d'isoler les niveaux d'eau superficiels des nappes profondes dont la rencontre était possible, et de poursuivre sur ses nappes toutes expériences utiles. « Au premier abord il paraissait convenable de placer le sondage au point d'affaissement maximum, c'est-à-dire au pied même du talus du chemin de fer, côté des cités Solvay, mais ce choix n'eût pas été rationnel, étant donné le but que l'on poursuivait; car les mouvements du sol en ce point prouvaient surabondamment que les vides formés jadis à son aplomb par la dissolution du sel étaient en partie comblés, et il devait être plus intéressant d'essayer de saisir le phénomène de dissolution là où il était le moins avancé, où la surface avait à peine été touchée par l'affaissement, c'est-à-dire à l'extrémité même de la zone affaissée; c'est ainsi que fut choisi le point n°l dans la prairie qui s'étend entre le chemin de fer et la Meurthe sur le prolongement de l'axe de l'affaissement du Béhard. <( 11 eût peut-être été difficile, de quelque moyen que fût armée l'administration par la loi, et trop rigoureux, vu la situation peu prospère de l'industrie salicole, d'imposer le travail à un seul concessionnaire ; il nous a paru

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

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préférable de proposer aux diverses salines de la région de concourir à l'exécution du travail. Les salines de SaintNicolas, Rosières-Varangéville,les Aulnois, Einville-SaintLaurent, Einville-Maixe, Dombasle, Maixe, Solvay et C ie ont bien voulu participer à la dépense ■ pour diverses sommes, la Société Solvay s'engageant à parfaire la différence entre le coût total de l'ouvrage et les versements des autres salines susnommées. Elle consentait également à prêter son matériel de sondage et à exécuter le travail avec son équipe de sondeurs dans les conditions et suivant les règles qui lui seraient indiquées par le Service des Mines. « Le sondage fut commencé le 26 août 1899, à une altitude de 206, et terminé le 2 décembre suivant, à une profondeur de 81 m ,80 (altitude 124,20). « Il traversa d'abord, sur une hauteur de 10 mètres, les sables et graviers qui constituent les alluvions de la vallée de la Meurthe, puis pénétra, sur 14 mètres de hauteur, dans des marnes bariolées gypseuses (rouges, vertes, grises), assez tendres, désagrégées par l'eau, pour pénétrer ensuite dans des argiles bigarrées assez dures, très fortement gypseuses par endroits et donnant des échantillons de 0 m ,75 de hauteur d'une belle venue. Lorsqu'il fut arrivé à la profondeur de 42 m ,50 avec un diamètre de 0 m ,60, il se trouvait dans des argiles bien compactes, bien sèches, imperméables, assise tout à fait convenable pour l'établissement d'un serrement ; d'ailleurs les données connues sur l'allure du gîte dans les environs indiquaient qu'on devait trouver ici le sel vers 50 mètres de profondeur ; il était donc de toute urgence de rendre le sondage étanche. « L'opération fut ainsi conduite : on remplit de mortier de ciment le fond du trou sur une hauteur de l m ,40 et on laissa une colonne de tubes au diamètre de 0 m ,50 y pénétrer de 1 mètre, puis on coula du ciment dans tout