Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL.

« Après l'exécution de cette première partie du sondage n° 2, quelques expériences d'épuisement furent faites, qui démontrèrent : « 1° Que le sondage était bien tombé sur un niveau d'eau salée, puisqu'il donna dès les premiers coups de pompe et pendant plusieurs heures de l'eau marquant de 20 à 21° B. Cette eau devait être le résultat du mélange de l'eau saturée du bas avec l'eau douce des niveaux supérieurs; « 2° Qu'il était en communication souterraine, d'une part avec le sondage n° 1 de reconnaissance, d'autre part avec les sondages 4 et 5 de la concession de Dombasle(résultats tout a fait conformes aux prévisions). « Le sondage n° 2 avait donc fourni, sur l'affaissement, même, des renseignements aussi concluants (et on peut dire prévus) que le n° 1 ; on pouvait le considérer commeterminé; toutefois il nous parut intéressant de le faire servir à une recherche d'ordre plus spéculatif, consistant à déterminer la place occupée par la couche de sel rencontrée -au n° 1 dans l'échelle de couches indiquées plus haut. <( Le fait que cette couche de sel s'était montrée avecune épaisseur de 14 mètres, surmontant une formation argileuse stérile d'au moins 20 mètres, donnait déjà à penser qu'on avait affaire à la grande couche de 21 mètres (*)■ (onzième couche de Saint-Nicolas), d'épaisseur un peu réduite ici, et cette hypothèse était d'autant plus vraisemblable que, si l'on prolongeait vers le Sud le mur decette grande couche tel que les deux mines de sel gemme de Saint-Nicolas et de Rosières-Varangéville permettent de le déterminer d'une façon très précise, on se trouvait passer précisément par le point indiqué au n° 1 commemur de la couche de 14 mètres. « Mais cette hypothèse pouvait être immédiatement vérifiée ; le puits d'extraction de Rosières-Varangéville (*) Troisième faisceau.

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

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avait autrefois, dans le but de rechercher des sels potassiques, été approfondi au delà de la deuxième couche et, après avoir traversé une formation d'argile stérile, avait rencontré un nouveau faisceau de couches de sel importantes ; il suffisait donc, dans le cas actuel, d'approfondir le sondage n° 2 de la même quantité pour vérifier l'hypothèse émise. « Cette recherche fut tentée; la sonde rencontra une série de couches d'argile diversement colorées (rouge, vert, gris), lardées de nombreuses veines inclinées de sel gemme fibreux, blanc ou rosé, et de gypse; puis, à la profondeur de 90 mètres, c'est-à-dire au point fixé à l'avance, apparurent quelques veines horizontales de sel gemme blanc jaunâtre, puis deux couches de sel de 0 m ,80 et 2 mètres. Il n'y avait dès lors plus doute; la couche de sel traversée au n° 1 devait appartenir au même niveau géologique que la onzième couche de SaintNicolas (ce résultat sera utilisé plus loin). « Sondage de reconnaissance n° 3. — Les crevasses formant la lèvre Sud de l'affaissement du Béhard, à la hauteur du sondage de reconnaissance n° 2, avaient singulièrement grandi au cours de l'année 1900, et il apparaissait d'une façon très sensible que la cuvette d'affaissement qui, vers le Nord, venait se raccorder doucement avec le terrain naturel, se terminait au Midi tout à fait brusquement, comme si la couche de sel dissoute, origine de l'affaissement, eût elle-même pris fin brusquement dans cette direction. « C'est à fin de vérification, que le sondage n° 3 fut entrepris. Commencé le 3 octobre 1900, à l'altitude de 207,75, il fut terminé le 7 décembre 1900, à la profondeur de 90 mètres (altitude de 118,75). « Comme le n° 2, il traversa une dizaine de mètres de sables et graviers ; puis il pénétra dans des marnes gypseuses tournant à l'argile vers la profondeur de