Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR I/EXPLOITATION DU SEL

faisceau, qui est à peine salé et ne peut jamais donner lieu à aucune chambre de dissolution. Affaissement f. — Cet affaissement est celui qui se produit autour des sondages de la concession de Flainval, très activement exploités. Ces sondages rencontrent normalement le cinquième faisceau, comprenant 12 mètres de sel environ pour 5 mètres de marne. Us sont très rapprochés et, en certains points, les 12 mètres de sel ont dû être dissous entièrement sur des étendues notables. Le résultat de cette dissolution est un mouvement du sol sur plusieurs dizaines d'hectares, péut-être 50 hectares. L'amplitude verticale de ce mouvement est de 0 m ,50 à 0 m ,60 à l'extrémité Ouest ; elle s'accroît vers l'Est en remontant le pendage des couches et atteint en certains points, à l'extrémité orientale, jusqu'à 2 m ,50. On peut supposer là que le sel a complètement disparu : des expériences faites dans certains sondages ont montré, en effet, qu'il n'y a plus d'eau salée à leur base. Dans ce cas, le foisonnement des terrains aurait été de 10 p. 100 environ, puisque l'épaisseur des morts-terrains est d'une centaine de mètres. Ces sondages de Flainval ont travaillé longtemps par chambre de dissolution isolée, ainsi qu'en témoignent les niveaux : vers 1889 ou 1890, leurs niveaux ont remonté brusquement d'une dizaine de mètres, se mettant en équilibre avec ceux des sondages des concessions voisines. Ils venaient par conséquent de rencontrer la nappe générale. Toutefois cette communication n'a été reconnue qu'aux expériences de juin 1902. Affaissement h. — Les concessionnaires de Flainval avaient fait un sondage d'exploration dans le vallon où est situé le village de ce nom, en aval et à l'Est de ce dernier. Ce forage n'a jamais été exploité ; mais à peine était-il terminé que le sol se mit à descendre à côté de lui, et aujourd'hui un affaissement elliptique, allongé, infères-

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

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saut plusieurs ares de terrains, se développe à son aval. •C'est un exemple du rôle important que peut jouer un simple forage inexploité, rencontrant une nappe qu'il alimente en eau douce. On a essayé en vain d'obstruer •ce trou pour arrêter la descente de l'eau douce. 2° Nappe d'Einville. — Aucune source salée, apparente n'a jamais signalé la présence d'une nappe salée aux environs d'Einville. L'écoulement naturel de celle qui ■existe devait se faire sous les alluvions du Sanon, et son existence n'a été reconnue que par les phénomènes suivants : Lors du forage du puits d'extraction de la concession de Saint-Laurent, on y rencontra, à 104 mètres de profondeur et à la cote 132, à 1 mètre au-dessus du sel, une fissure verticale servant de griffon à une source salée saturée. Cette source fut captée dans le puits ; elle est ■exploitée en même temps que la mine de sel gemnie. -Elle est maintenue par le cuvelage muni d'un robinet en face du griffon. Quand le robinet est fermé, un manomètre appliqué sur le cuvelage indique une pression de 8 atmosphères et demie; le niveau piézométrique de la nappe correspondante, évalué en eau salée à 1,2 de densité, serait donc de 202 environ. Quand le robinet est ouvert en plein sur le puisard, le débit de la source est de 420 litres à la minute, la saturation est de 24°, 7, c'est-à-dire industriellement complète. Son régime parait n'avoir jamais varié depuis sa découverte, il y a trente ans. Une pompe ■en extrait environ 50 mètres cubes par jour. L'existence d'une nappe salée s'est manifestée, à peu près depuis le même laps de temps, aux anciens sondages de la saline d'Einville (Sablonnière), à 1 kilomètre à l'Ouest du puits de Saint-Laurent. Ces deux sondages, n°* 1 et 2 de la concession de la Sablonnière, forés en 1872 ■et 1874, ont été exploités de 1872 à 1876. Des affaissements s'étant manifestés autour de leurs orifices et com-