Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL
tacha à la stabilité absolue de cet ouvrage et à l'absence de toute appréhension même lointaine à son égard. 11 n'y aurait qu'un cas où cette règle ne suffirait pas : les injonctions administratives ont, conformément au principe admis il y a vingt-cinq ans, fait abandonner toute extraction d'eau salée dans des sondages trop voisins des voies de communication à protéger, notamment un à Sainte-Valdrée, un groupe de deux au Pont-de-SaintPhlin. Les exploitants intéressés les ont remplacés par d'autres, situés dans le voisinage, mais à la distance réglementaire {fig. 13 et 14). Si les lacs souterrains de ces 3 •
-
2 •
CANAL
- 1 (abandonné i
Sondages de S te Valdrée
Fie. 13.
Sondages du Pont
de
S fc Phlin
FIG. 14.
nouveaux groupes venaient à rejoindre ceux des anciens, ces derniers lacs pourraient recommencer à se développer et intéresser, dans un affaissement commun, en même temps que les sondages anciens et nouveaux, les voies de communication voisines. Mais, là encore, on sera pré-
EN MEURTHE-ET-MOSELLE
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venu à temps, si l'on a soin de surveiller le régime des niveaux aquifères dans les sondages anciens ; comme les pompages dans les sondages nouveaux dépriment leurs propres niveaux de plus de 10 mètres, il sera facile de constater, le cas échéant, le moment où l'intercommunicationsera réalisée. Le rayon de 250 mètres pourrait évidemment être appliqué à la protection de tout objet de surface autre qu'un chemin de fer ou un canal si on le jugeait utile, et, bien que ce ne soit prévu par aucun règlement administratif, il est d'usage de l'appliquer largement aux habitations et ouvrages d'art de toute nature, notamment 'aux mines de sel gemme, qui pourraient être atteintes, non seulement par des affaissements superficiels intéressant les bâtiments, mais encore par des éboulements souterrains intéressant les puits et leurs cuvelages. Les idées qui étaient alors admises au sujet de l'exploitation des nappes salées naturelles, considérées comme inoffensives, avaient conduit à exonérer de ces servitudes plusieurs exploitations de ce genre. Or il s'est trouvé que ces dernières affectaient la stabilité du sol à des distances bien plus grandes que les exploitations par lac et que le principe du rayon de protection, considéré comme simplement inutile, devenait au contraire inefficace. Une seconde enquête administrative fut instituée en 1898. 2° Exploitations des nappes salées. — Ce sont les affaissements en relation avec les nappes d'Einville et surtout de Dombasle qui, en contradiction absolue avec les hypothèses anciennes et se jouant des rayons de protection réglementaires, provoquèrent la décision ministérielle du 24 mars 1898, instituant une conférence entre les services intéressés et celui des mines, à l'effet d'étudier et de proposer les mesures à prendre pour assurer la sécurité publique et la conservation des voies de communication menacées.