Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L 'EXPLOITATION DU SEL

sur la nappe de Dombasle va permettre d'apprécier pratiquement. On pourrait craindre, a p?'io?'i, que cette introduction systématique intratubulaire, assez différente de la descente naturelle extratubulaire, le long des forages, des eaux douces superficielles, ne portât atteinte à la salure de l'eau extraite par l'arrivée plus directe de l'eau douce à la base du tuyau d'aspiration de la pompe, les sondages n'ayant pas été aménagés en vue de ce mode spécial d'exploitation. Pour éviter ce risque d'insuccès, on compte introduire l'eau nécessaire non pas rigoureusement dans chacun des sondages d'un même centre, mais, autant que possible, dans une partie de ceux-ci convenablement choisis, les autres étant réservés exclusivement à l'extraction. On évitera, par la même occasion, à ces derniers les risques d'éboulements inhérents à toute descente d'eau douce le long des tubages, en sacrifiant davantage les autres. Les communications étant très larges entre sondages d'un même groupe, l'effet sur les dépressions n'en sera vraisemblablement pas altéré sérieusement. Pour le centre de Crévic, qui ne dispose que d'un sondage actif, une expérience directe a montré que l'introduction de l'eau douce n'y altère, pas la salure de l'eau extraite. Les chambres de dissolution nouvelles ne se développeront pas tout à fait dans les conditions des lacs souterrains de la basse Meurthe, le parcours de l'eau douce n'y étant pas rigoureusement limité, et les bancs de sel se présentant par leur tranche en discordance avec la nappe elle-même. Ces chambres auront évidemment, toutes choses égales d'ailleurs, l'allure de celles qui se développent au pied des sondages déjà actuellement alimentaires, et pourront prendre notamment l'allure linéaire, qui exige des rayons de protection particulièrement étendus; aussi a-t-il paru sage de prévoir, en principe, désormais

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EN MEURTHE-ET-MOSELLE

500 mètres comme rayon de protection des canaux aussi bien que des voies ferrées. Bien que cette mesure n'ait pas d'effet rétroactif et puisse même être éludée pour le canal dans certaines conditions particulièrement rassurantes, il a fallu du moins se préoccuper du déplacement du sondage unique de Portieux (Rosières), que les hypothèses optimistes anciennes avaient laissé subsister à moins de 200 mètres du chemin de fer. Il n'eût pas été prudent d'y provoquer, par l'introduction d'eau douce, la création ou le développement d'une chambre de dissolution probablement linéaire. Il est à remarquer, en effet, que cette introduction d'eau douce, dans des sondages où, presque toujours, elle descend déjà naturellement, mais insuffisamment, ne fera, en général, que développer et accélérer la formation de chambres de dissolution déjà existantes et les affaissements qui peuvent en résulter, tels que ceux, très importants déjà, qui se sont manifestés autour des sondages de Flainval, mais qui n'inquiètent en aucune façon la sécurité publique. Il va sans dire que des observations et des expériences très suivies permettront de s'assurer, en pratique, des conséquences bienfaisantes prévues théoriquement et de régler convenablement dans ses détails la nouvelle méthode d'exploitation. Des précautions seront prises pour que l'extraction d'eau salée et l'introduction d'eau douce ■soient assez solidarisées ou contrôlées matériellement pour que l'essai en soit loyal et certain. Sa durée est, sous réserve de faits nouveaux, fixée à cinq années, au bout desquelles on pourra sans doute apprécier son efficacité sur l'allure des affaissements de la région de Dombasle (*). A Einville, comme nous l'avons vu, la question ne se pose pas encore. {*) 11 sera rendu compte de ces résultats dans une note ultérieure. Tome V, 1904.

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