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RICHESSES MINÉRALES DE

LA NOUVELLE-CALÉDONIE

cette partie du bassin houiller de Moindou, comme nous l'indiquerons en détail dans ce qui suit. Signalé à l'attention, à la fin de 1896, par suite de la rencontre fortuite d'un bloc éboulé de quartz carié imprégné d'oxyde defer et qui contenait, parait-il, 40 grammes d'or à la tonne, il a été l'objet de travaux de reconnaissance d'une certaine importance, d'abord au débutde 1897. puis à la fin de cette même année et dans les premiers moisde 1898. Ces travauxn'auraient pas coûté, nousa-t-ilété affirmé par les représentants du concessionnaire, moins de 70.000 francs ; ils ont été brusquement interrompus sans .avoir donné aucun résultat décisif dans un sens ou dans l'autre, faute de vouloir y consacrer encore les sommes nécessaires. Il n'est pas inutile d'ajouter que, peu de temps auparavant, une société australienne aurait offert d'acheter le gisement au concessionnaire moyennant 175.000 francs; celui-ci a repoussé cette offre, mais n'en a pas moins laissé le gisement inexploité et incomplètement reconnu. A la suite de la découverte du bloc ferrugineux dont nous venons de parler et delà constatation de sa richesse en or, le mamelon au pied duquel il avait été rencontré a été soigneusement exploré, et on y a trouvé, en une série de points, l'affleurement de roches oxydées du même genre et plus ou moins aurifères. On a commencé à creuser à partir de ces affleurements quatre petits puits verticaux, dont deux de quelques mètres seulement, et deux autres de 15 et 20 mètres de profondeur; les échantillons qui en ont été extraits auraient eu des teneurs variant de 0 à 70 grammes à la tonne (cette dernière teneur pour des débris oxydés plus ou moins argileux), il en aurait même été extrait à une certaine époque 97 sacs, représentant à peu près 6 tonnes, qui, expédiés pour être traités à la fonderie d'Aldenhot près de Sydney, auraient rendu 12 s ',6 d'or et 25 grammes d'argent à la tonne, représentant une valeur de 46 francs de métaux précieux. Dans le but de

GISEMENTS MÉTALLIQUES DIVERS

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recouper en profondeur les formations suivies à partir de la surface, on entreprit au pied du mamelon la galerie figurée en AB par la fig. 3 de la Pl. II, qui reproduit les principales indications conservées sur ces recherches ; la galerie fut poussée de 40 mètres dans une ophite extrêmement dure et fut abandonnée sans en être sortie ; elle paraît avoir mis en évidence, tout comme le puits, une direction dominante des cassures de la roche, orientée à peu près Est-Ouest, et inclinée aux environs de 30 degrés vers le Sud. Quelques mois plus tard les travaux furent repris sous la direction d'un contremaître australien ; ils ont comporté principalement l'exécution d'un puits incliné suivant une formation de quartz rouillé ; ce puits aurait été poursuivi sur 31 mètres de longueur en fournissant des minerais plutôt pauvres et les travaux auraient été arrêtés là. Nous n'avons pas pu pénétrer dans les travaux éboulés ou remplis d'eau, mais nous avons examiné les. affleurements et les tas de minerai sortis de ces travaux ; nous avons constaté que le gisement est constitué, au milieu d'un massif ophitique, par plusieurs tètes de roches quartzeuses et ferrugineuses oxydées, comme il s'en rencontre à l'affleurement de massifs de quartz chargé de pyrite ou de mispickel par exemple. Ces roches se présentent sous deux types assez distincts : le plus souvent ce sont des quartz caverneux, friables, brunis par des imprégnations d'oxyde de fer, et dont les vides sont tapissés d'oxyde de fer terreux ; mais on rencontre aussi des morceaux de quartz dur, brun ou rouge, très compact, passant au quartzite; enfin, dans les interstices de ces roches, ou au contact du quartz et de l'ophite, il existe des produits argileux rougeâtres dont quelques-uns auraient été exceptionnellement riches (72 grammes d'or à la tonne). Nous avons recueilli personnellement sur place un certain nombre d'échantillons tant de quartz que des