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RICHESSES MINÉRALES

DE LA NOUVELLE-CALEDONIE

quels s'échelonnent les affleurements houillers néocalédoniens, le faciès du terrain qui les contient ne varie guère, caractérisé toujours par l'aspect tout spécial des grès arénacés que nous décrirons ci-dessous ; et si la nature du charbon se montre très variable d'un point à un autre, c'est d'une façon tout à fait irrégulière, et cela est très certainement dû à des circonstances purement locales. Nous croyons donc pouvoir regarder comme établi aujourd'hui que l'ensemble de la formation houillère de notre colonie est d'âge crétacé supérieur (*) ; nous tenons à ajouter que cela ne, comporte pas, a priori, une condamnation de la qualité de ce charbon : longtemps on a pensé que seuls les gisements remontant aux époques primaires pouvaient contenir de bons charbons, complètement formés, et que les charbons plus récents n'étaient nécessairement que des lignites, ou des charbons du même genre, de qualité médiocre ; cela était en effet le cas dans la plupart des gisements d'Europe, et en différents points de l'Asie où les charbons indiens, japonais, etc., rapportés au jurassique ou au crétacé, sont de qualité inférieure ; mais on a reconnu aujourd'hui qu'il n'y a pas là une loi générale, surtout pour des régions très éloignées des nôtres : on exploite déjà des charbons infra-liasiques ou liasiques de très bonne qualité, à 70 ou 80 p. 100 de carbone fixe, à Fùnf-Kirchen en Hongrie et à Steierdorf dans le Banat; et en Amérique du Nord, où bon nombre des meilleurs charbons sont d'âge primaire, on connaît cependant, dans l'Ouest et en Colombie britannique, des houilles crétacées qui passent pour très bonnes ; enfin en Australasie les charbons crétacés du district de Westport (Nouvelle-Zélande) sont plus appréciés même que les charbons de l'époque (*) M. Piroutet signale cependant, sans en préciser le gisement, des couches charbonneuses dans l'infra-crétacé ; nous ne pensons pas qu'elles appartiennent à la véritable formation houillère susceptible d'utilisation industrielle.

LES GISEMENTS HOUILLERS

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permo-houillère de Newcastle (Nouvelle-Galles du Sud). D'ailleurs la qualité intrinsèque des échantillons bien purs du charbon calédonien paraît être parfaitement bonne ; les différentes analyses publiées y indiquent des teneurs en matières volatiles variant de 6 à 7 p. 100 jusqu'à 36 et 37 p. 100. B.

— DESCRIPTION D'ENSEMBLE DE LA FORMATION HOUILLÈRE.

Comme l'ont fait connaître les différents auteurs qui ont écrit sur les formations houillères de la Nouvelle-Calédonie, celles-ci succèdent à une puissante formation schisteuse, décrite par M. Garnier comme constituée par des schistes feldspathiques, et que M. Heurteau caractérise tantôt par le même terme de schistes feldspathiques qu'il qualifie en outre métamorphisés (gisements de la Dumbéa), et tantôt par celui de schistes argileux et marneux plus ou moins altérés (gisements de Moindou). M. Pelatan les sépare en deux groupes : le plus puissant appartenant au trias, et l'autre au jurassique dans lequel il distingue des schistes ferrugineux et des schistes siliceux en plaquettes, caractérisés les uns et les autres par des fossiles liasiques. Tous ces auteurs s'accordent pour signaler la présence, en relation étroite avec ces couches, de mélaphyres et de tufs mélaphyriques antérieurs aux formations houillères, ainsi que de porphyres qui paraissent bien au contraire leur être postérieurs. En fait, partout où nous les avons observés, les gisements houillers reposent en discordance plus ou moins nette sur les schistes feldspathiques en gros bancs qui paraissent caractériser le trias néo-calédonien, et le plus souvent on peut observer entre cette formation et celle des terrains houillers proprement dits des couches partiellement schisteuses, plus ou moins métainorphisées par des circonstances locales dont les venues de roches éruptives sont certainement les plus