Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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RICHESSES MNÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

des étendues vraisemblablement intéressantes au point de vue industriel quelques régions, que nous avons énumérées ci-dessus, pour ne retenir, non pas comme les seules dont il soit possible d'espérer quelque chose, mais comme les seules dont il nous soit possible de dire quelque chose, que les régions de la Nondoué, de Moméa et de la rivière de Moindou. Des différentes questions techniques que l'ingénieur doit se poser en face de couches de houille qu'il examine au point de vue de leur exploitabilité, à savoir nature chimique du charbon, pureté des produits à extraire, puissance et régularité des couches, et difficultés d'exploitation, aucune n'est aujourd'hui complètement résolue. 1° Nature chimique du charbon. — En dehors des nombreuses analyses qui ont été effectuées à diverses époques par M. Porte, pharmacien principal delà Marine, et dont nous n'avons pas déraison démettre en doute l'exactitude, encore que certaines différences considérables entre les résultats d'analyses de charbons donnés comme de même provenance (mine Bulli au Mont Dore en particulier) paraissent bien singulières, quelques analyses ont été faites en Europe ou en Australie ; nous aurions nousmème désiré pouvoir en faire faire quelques-unes, mais, faute de recherches en activité sur les différents gisements, nous n'avons presque partout pu recueillir que des échantillons trop manifestement altérés pour qu'ils puissent fournir des données de quelque valeur. Quoi qu'il en soit, M. Porte (*) rapporte 45 analyses de charbons de la Nouvelle-Calédonie, dont 35 lui sont dues ; nous reproduisons dans le tableau ci-après les résultats de ces analyses, groupés par gisement, en y joignant les résultats: 1° de l'analyse effectuée en 1895 à l'Ecole des (*) Luc. cit.,

p.

41.

LES

GISEMENTS

HOUILLERS

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mines de Paris sur des charbons de la Nondoué, et 2° de deux analyses faites en 1903 à l'École des mines de SaintEtienne sur des échantillons peu altérés que nous avons rapportés nous-même. L'examen de la cinquième colonne de ce tableau, où. nous avons porté les teneurs en matières volatiles pour cent de charbon pur de cendres et la moyenne de ces teneurs pour les charbons d'un même gisement, fait connaître la catégorie dans laquelle se classent les différents charbons, catégorie que nous avons mentionnée dans la sixième colonne en adoptant la classification de Gruner. On voit que l'on a trouvé en Nouvelle-Calédonie des charbons répondant aux six catégories de Gruner, depuis l'anthracite typique jusqu'à des houilles sèches se rapprochant des lignites. Comme nous avons déjà eu l'occasion de le mentionner, nous serions assez porté à croire que ce n'est pour ainsi dire qu'accidentellement, par l'effet d'altérations locales, que s'est trouvée constituée une . série aussi complète ; et, bien que l'on soit encore loin de pouvoir faire des études de détail de ce genre, nous -ne serions pas surpris que l'on arrive à montrer que les anthracites et peut-être même les houilles maigres ne sont dues qu'à la transformation locale de charbons plus gras par l'effet de roches éruptives de venue postérieure à la houille, roches qui seraient soit les serpentines ellesmêmes, soit plutôt, à notre avis, les porphyres que l'on rencontre fréquemment associés aux gisements houillers, et dont la venue ne paraît pas être antérieure à la formation de ces gisements. Mais, bien que les houilles rencontrées appartiennent aux types les plus variés, on peut dire qu'aujourd'hui on n'a reconnu de gisements de quelque importance que d'anthracite, de houille grasse à courte flamme et de houille grasse àlongue flamme passant àla houille sèche.