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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE LES GISEMENTS HOUILLERS

lant d'abord les panneaux de couches situés à flanc decoteau au-dessus du niveau des vallées; mais il ne semble pas qu'il y ait nulle part de très grosses réserves que l'on puisse exploiter dans ces conditions. Quant aux autres difficultés spéciales résultant du grisou, des incendies spontanés, etc., ce n'est que par des recherches étendues que l'on pourrait se faire une idée de celles qui sont à redouter, et ce n'est qu'au cours de l'exploitation qu'elles se révéleraient avec leur importance réelle. On ne saurait donc nullement espérer pour les exploitations à ouvrir en Nouvelle-Calédonie des conditions naturelles aussi favorables qu'en Australie; mais cela n'est pas a priori une raison suffisante pour que, grâce à leur proximité beaucoup plus grande du lieu de consommation, elles ne puissent lutter avec les charbonnages australiens pour l'approvisionnement de notre colonie même. B.

— TRANSPORT

JUSQU'AUX

POINTS

DE

CONSOMMATION.

La question du transport des produits de toute exploitation néo-calédonienne jusqu'aux points de consommation, et en particulier d'un produit de faible valeur comme le charbon, est une question capitale en raison de l'état précaire des moyens de communication d'un point à l'autre de la colonie. Aussi était-il tout naturel, la consommation du charbon ayant eu lieu jusqu'ici presque uniquement à Nouméa, de jeter les yeux d'abord sur des gisements comme celui des Portes-de-Fer,distant de Nouméa de 4 kilomètres seulement et relié à cette ville par une route où les charrois auraient été aisés, ou comme ceux de la baie de Boulari, d'où l'expédition à Nouméa par petits bateaux eût été très facile «t peu onéreuse. Ces gisements n'ayant pas paru pouvoir

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donner lieu à une entreprise de quelque importance, il a fallu songer à d'autres plus éloignés de Nouméa, sur lesquels ont été poursuivies les recherches que nous avons dites. Les frais de transport apparaissaient j usqu'ici pour les uns et pour les autres comme devant être d'une certaine importance. Du gisement de la Nondoué, les charbons auraient dû subir, soit 25 kilomètres de charroi sans transbordement ni manutention, soit au contraire, avec deux transbordements, un charroi de 8 à 10 kilomètres jusqu'au bord de la Dumbéa, puis un chalandage quelque peu difficile et soumis à des interruptions plus ou moins longues jusqu'au milieu de la baie de la Dumbéa, et enfin un transport par bateau jusqu'à Nouméa. Avec le premier système, les frais de transport auraient vraisemblablement constitué une charge tout à fait comparable au fret des charbons australiens depuis Newcastle jusqu'à Nouméa, ce'qui eût été, en fait, prohibitif; avec le deuxième, les frais n'auraient pas été beaucoup moindres, et le charbon, qui s'est toujours montré friable, aurait subi une dépréciation importante ; il est donc douteux que cette seconde solution eût été plus satisfaisante que l'autre. Pour les gisements de la rivière de Moindou, les conditions sont à peine plus favorables, puisqu'il faudrait un charroi de plusieurs kilomètres jusqu'au voisinage de la mer, et ensuite vraisemblablement un chalandage avant embarquement sur les bateaux destinés à transporter le charbon à Nouméa. Ceux de la montagne de Moméa se présentent mieux en ce sens que le charbon serait extrait à une altitude et à une proximité de la côte suffisantes pour qu'il soit possible de l'amener au bord de la mer par le simple effet de la gravité, à l'aide soit de câbles comme ceux qui sont employés couramment pour le minerai do nickel, soit de plans inclinés et de voies ferrées, évitant ainsi tout charroi. Quant à l'embarquement, il nécessiterait probablement encore un chalandage, c'est-