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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

C. — DÉBOUCHÉS OFFERTS AUX CHARBONS DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE.

Comme le font voir les indications qui précèdent, les gisements houillers de la Nouvelle-Calédonie ne sont dans des conditions naturelles suffisamment favorables ni au point de vue de la nature et de la pureté du combustible, ni surtout au point de vue des conditions de gisement, ni même à celui des facilités de transport jusqu'à la mer, pour que le charbon en provenant puisse jamais, à notre avis, arriver à être rendu à bord à des prix qui ne soient pas notablement plus élevés que ceux qui sont réalisés en Australie au port de Newcastle et en Nouvelle-Zélande à celui de Westport, et cela malgré les frais de main-d'œuvre, notablement plus élevés que dans notre colonie, qu'entraîne la situation politique toute spéciale des colonies anglaises d'Australasie. Il faut donc renoncer complètement à l'espoir de voir le charbon néo-calédonien concurrencer dans l'océan Pacifique celui qui provient des colonies anglaises voisines, et nous devons nous borner à souhaiter qu'il puisse satisfaire tant à la consommation intérieure de notre colonie qu'à celle du cabotage autour de l'île et aussi aux rares besoins des bateaux qui ont éventuellement à faire du charbon à Nouméa (y compris ceux delà Marine de guerre). Peut-être cependant pourrait-on espérer que, le jour où le prix du charbon au port de Nouméa aurait diminué plus ou moins sensiblement, ce dernier article de la consommation vienne à augmenter ; peut-être aussi certains bateaux, comme les paquebots des Messageries Maritimes, qui apportent aujourd'hui à Nouméa, en même temps que des marchandises, le charbon qui leur est nécessaire pour retourner jusqu'à Sydney ou Brisbane, se décideraient-

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LES GISEMENTS HOUILLERS

ils à s'approvisionner en tout ou partie à Nouméa, afin d'augmenter le tonnage de marchandises qu'ils pourraient y apporter. Quoi qu'il en soit, le total des consommations actuelles est encore bien faible ; il s'est élevé, d'après les relevés de la douane des vingt dernières années, aux chiffres suivants :

ANNÉES

1881 1882 1883 1884 1885 1880 1887 1888 1889 1890 1891

HOUILLE |

COKE

9 878 145 ni) 22.733 13.605 3.847 o ml 2.735 10.645 14.161 1.575 6.872 10.406 3.315 13.175

ANNÉES

1892 1893 1891 1895 1896 1897 1898 1899 1900 1901 1902 d" semestre

HOUILLE

tonnes 18.436 9.743 12.048 14.354 10.870 9.508 9.287 12.026 22.934 21.043 7.266

COKE

tonnes 500 1.459 Néant Néant 3 2 35 Néant

1

Quant à la décomposition de ces chiffres entre les différents consommateurs, nous n'avons pu recueillir d'indications complètes et certaines pour aucune des années; nous rappellerons simplement qu'on a procédé à la fusion du minerai . de nickel à Nouméa entre les années 1881 •et 1885, qu'on a fondu du cuivre et du plomb à Pam de 1888 à 1891, et en 1900 et 1901 (avec emploi de fours chauffés à la houille), enfin qu'on a fondu du minerai de nickel à Ouroué près de Thio en 1889, et du minerai de cobalt à Nouméa vers la même époque. Au cours des dernières années, si l'on fait abstraction des usages métallurgiques nuls aujourd'hui, la consommation de la colonie en houille (consommation correspondant en grande partie à la navigation) s'est maintenue à une moyenne voisine de 10 à 12.000 tonnes par an, représentant une valeur de 250.000 à 300.000 francs. Sans doute on peut et on doit même espérer voir ce chiffre, qui <est un peu une mesure de l'activité industrielle et com-