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RICHESSES MINÉRALES

DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

conduit à des résultats quelque peu insignifiants ; ajoutons d'ailleurs que, ainsi que cela ressort des indications que nous avons fournies au fur et à mesure, il n'a souvent été conservé aucun document faisant connaître leur résultat avec précision, et que même ceux qui ont été conservés à ce sujet ne sont pas toujours exempts d'un certain optimisme systématique. Telles sont les circonstances qui, rapprochées du nombre, en somme restreint, des observations personnelles que nous ont permis de faire soit l'état inaccessible des travaux exécutés autrefois, soit la dissimulation de presque tous les affleurements sous une épaisse végétation, font comprendre que nos conclusions ne puissent pas être formelles pour les différents gisements de la colonie. Le jour où des particuliers ou bien une société voudront éclaircir définitivement la question de l'exploitabilité de tel ou tel gisement, il faudra qu'ils procèdent d'abord à de très sérieux travaux de recherches systématiques sur le gisement en question. Nous devons donc limiter nos conclusions à ceci : La Nouvelle-Calédonie comprend des étendues importantes où se développent les assises houillères ; celles-ci. paraissent présenter, au point de vue du nombre et de la puissance des couches, une certaine richesse, qui n'a cependant, cela est certain, rien d'exceptionnel. Elles sont d'autre part affectées par une partie tout au moins des nombreux et importants accidents géologiques qui ont concouru à la formation du relief calédonien, ce qui doit faire redouter que les couches à exploiter ne soient dans des conditions plus ou moins difficiles au point de vue de leur régularité et de leur continuité. La nature du charbon et sa pureté varient considérablement d'une couche à une autre, et l'on peut seulement dire que certaines d'entre les couches signalées

LES GISEMENTS HOUILLIERS

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•.seraient d'une utilisation difficile, tandis que d'autres se présentent sous un meilleur aspect. Pour ce qui est des conditions naturelles spéciales aux ■ différents gisements, nous avons fait ressortir que la majeure partie des bassins houillers doit être tenue pour complètement inconnue aujourd'hui. Des rares régions un peu explorées, quelques-unes (Mont Dore, Portes-deFer, Yahoué, bras gauche de la Nondoué) le sont assez pour qu'il soit permis de dire qu'il y a peu de chances pour qu'elles renferment aucun gisement exploitable ; d'autres, au contraire, ont fourni des indications plus ou moins encourageantes au point de vue de l'exploitabilité •de certaines couches (bras droit de la Nondoué, rivière de Moindou, montagne de Moméa). Enfin on doit ajouter que le charbon, plus encore que les autres produits minéraux de la Nouvelle-Calédonie, .risque d'être grevé, à moins de circonstances exceptionnellement favorables, d'une lourde charge du fait des frais de transport jusqu'aux points de consommation ; mais il pourrait y être vendu à un prix pouvant atteindre jusqu'à 25 à 30 francs la tonne, s'il était de bonne qualité. Les débouchés qui lui seraient offerts aujourd'hui ne dépasseraient pas 10.000 à 12.000 tonnes ; mais il y a tout lieu d'espérer que, pour des raisons diverses, ils •croîtraient sous peu dans une large mesure. Dans ces conditions, l'Administration ne peut que souhaiter de voir entreprendre à bref délai des travaux de recherches systématiques sérieux, prélude nécessaire de toute exploitation houillère ; elle ne saurait mieux faire à notre avis que de les encourager et les faciliter dans la plus large mesure.

Tome V, 1904.

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