Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

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7 ,50 par journée de 9 heures) ; mais, tandis que ces derniers touchent en numéraire une bonne partie de leurs salaires, ceux des libérés ne ressortent souvent pas à plus des 2/3 de leur valeur nominale (*). Une proportion importante d'entre les libérés, qui sont actuellement au nombre de 5.179 (**) dans la colonie, travaillent aujourd'hui dans les mines; mais leur nombre devant nécessairement aller en décroissant rapidement d'année en année, puisque la transportation a été suspendue dans la colonie, ils seront certainement de jour en jour moins nombreux à venir offrir leur travail aux exploitants de mines. Enfin les relégués, c'est-à-dire les récidivistes qui ne sont pas condamnés aux travaux forcés, mais sont seulement astreints au séjour de la colonie, et qui s'y trouvent actuellement au nombre de 2.205, ont été depuis quelque temps, et sont encore, faute de mieux, mis en un certain nombre (169 au 30 avril 1902) à la disposition des exploitants de mines; il n'y en avait pas moins de 80 à Thio au moment de notre passage, et nous en avons vu quelques groupes sur différentes petites mines. La Société le Nickel estime le prix de revient de cette maind'œuvre à 3 fr ,50; les relégués reçoivent, en effet, le logement, la nourriture, un salaire minimum de 9 francs par mois à verser entre les mains de l'administration pénitentiaire, plus un supplément qui leur est payé directement et qui est destiné à stimuler leur zèle au travail; grâce à une allocation de 2 à 3 francs par jour, on en obtient quelquefois une somme de travail à peu près comparable à celle que fournissent les libérés. Au nombre des ouvriers de race jaune, nous avons (*) Un petit mineur ne nous a pas caché qu'il préférait payer un salaire de 6 tr ,50 ou 7 francs à un libéré qu'un salaire de 4 francs ou fr 4 ,50 à un Japonais qui ne consomme presque rien, bien que la somme de travail fournie par le second ne lui paraisse pas, dans bien des cas, inférieure à celle fournie par le premier. (**) Recensement du 3 novembre 1901.

CONDITIONS ÉCONOMIQUES DE L'INDUSTRIE MINIÈRE

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d'abord à compter les 1.000 Japonais introduits par la Société le Nickel et les 200 introduits par la « Nickel Corporation» à Népoui; leur nombre est d'ailleurs réduit à 700 travaillant sur les mines de la Société le Nickel, 150 à Népoui, et environ 150 évadés des travaux de cessociétés pour aller s'engager à plus haut prix chez des exploitants voisins ; ceux-ci ne se font d'ailleurs pas scrupule de les attirer par des salaires relativement éle- > vés, qu'ils peuvent facilement leur payer, n'ayant eu à faire pour eux aucuns frais généraux. Le contrat de la Société le Nickel assure aux Japonais un salaire mensuel de 38 francs en dehors de la nourriture et des différents avantages que nous avons énumérés ; ils devaient primitivement fournir 10 heures de travail; on ne leur en demande aujourd'hui que 9; le contrat de la Société de Népoui a été conclu dans des conditions analogues ; mais l'une et l'autre sociétés estiment qu'en tenant compte de tous les frais généraux occasionnés par leur recrutement, leur rapatriement ultérieur, leur installation, etc., et des déchets par suite de rapatriement prématuré, de maladie, et d'évasion, le prix de revient de la journée du travailleur japonais ressort aux environs de 5 francs. Les Japonais évadés, qui s'engagent sur des mines voisines, reçoivent généralement 4 francs à 4 fr ,50 net par jour; ils travaillent ordinairement 9 heures. Leur rendement, lorsqu'ils sont employés aux travaux pénibles, comme l'est parfois l'abatage, paraît notablement inférieur à celui des ouvriers blancs; pour des travaux exigeant au contraire plus de minutie ou d'adresse que de force (triage du minerai, service des câbles, etc.), ils rendent autant de services que des blancs. Les Tonkinois, importés à diverses reprises comme nous l'avons dit, constituent des ouvriers qui valent à peu près les Japonais; le prix de revient de leurs journées est généralement assez faible (voisin de 2 tr ,50) quand ils traTome V, 1904.

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