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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

nables, constituerait une solution qui pourrait faciliter dans une très large mesure la mise en valeur des richesses de notre empire colonial. Dès lors, du moment que le hasard avait fait choisir comme lieu de transportation précisément celle des colonies françaises qui s'est montrée jusqu'ici la mieux partagée, ou peut s'en faut, au point de vue des richesses minérales (*), celle qui paraît avoir le plus besoin de main-d'œuvre pour les exploiter, et celle dont le climat permet de compter sur le meilleur rendement moyen pour le travail des condamnés, nous ne pouvons, toujours à notre point de vue spécial, que trouver qu'il est dommage que l'on ait enlevé à cette colonie une ressource aussi précieuse clans l'état de son développement industriel, avant que l'on ait été certain de pouvoir y suppléer. Nous ne pouvons d'ailleurs que nous incliner devant les raisons majeures, tirées tant des nécessités de l'administration pénitentiaire que des intérêts généraux de la NouvelleCalédonie, qui ont évidemment dicté cette détermination à l'Administration supérieure :, nous croyons cependant de notre devoir de signaler le contre-coup qu'elle a déjà eu et qu'elle aura vraisemblablement encore dans l'avenir sur l'industrie minière de notre colonie. Que pourrait-on faire pour en diminuer les inconvénients, si, comme nous le croyons, la mesure est définitive? Il faudrait avant tout persévérer dans la voie des tentatives faites jusqu'ici pour l'importation de (*) Rappelons que, d'après la statistique officielle de l'industrie minérale publiée par le Ministère des Travaux publics, qui donne d'ailleurs un chiffre exagéré de plus de 2 millions de francs pour la NouvelleCalédonie, la valeur sur place des produits minéraux extraits en 1902 aurait été de : 9.995.000 francs pour la Nouvelle-Calédonie. 3.029.000 francs pour l'Indo-Chine. 4.123.000 francs pour Madagascar. Elle n'aurait été supérieure que pour la Guyane, où l'on a extrait pour 12.345.000 francs d'or.

CONDITIONS ÉCONOMIQUES DE L'INDUSTRIE MINIERE

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main-d'œuvre. Attirer de bons ouvriers français auxquels leur capacité de travail et leur habileté permettraient d'abîmer des salaires élevés, dans un pays où les conditions de l'existence pourraient être, en somme, assez faciles, serait une solution très tentante; et si, comme nous l'avons dit, les conditions dans lesquelles ils seraient -appelés à vivre aujourd'hui sont peu engageantes, alors -que l'élément libéré constitue encore une large portion •du personnel des mines, il n'est pas défendu d'espérer •qu'elles s'amélioreront de jour en jour, et qu'un moment viendra où l'on n'aura plus à hésiter à pousser de bons ■ouvriers français à aller chercher du travail dans notre ■colonie du Pacifique. Jusque-là la Nouvelle-Calédonie n'aurait qu'à gagner

à voir des ouvriers de pays peu fortunés continuer à

venir y passer quelques années pour amasser des économies, en même temps qu'ils fournissent aux exploitants IÎ travail indispensable à la mise en valeur de leurs m'nes. D'autre part, bien que les tentatives d'importation d'ouvriers des races jaunes n'aient pas donné pleine satisfaction jusqu'ici, le gouvernement de la colonie lui-même ■est, comme nous l'avons dit, entré dans la voie qui consiste à faire venir des convois d'ouvriers asiatiques pour ■être engagés par des particuliers, exploitants de mines oi autres. C'est là une heureuse initiative dans laquelle il persistera, il faut l'espérer, cherchant, s'il n'était plus possible d'avoir des Tonkinois ou des Annamites, à faire venir des Chinois, tout en leur imposant des contrats de nature à éviter qu'amenés comme ouvriers, ils ne s'établissent les concurrents de nos commerçants, comme ils l'ont si souvent fait dans d'autres pays. Enfin il serait à souhaiter que l'administration locale fit tout ce qui dépend d'elle pour faciliter aux exploitants •de mines l'engagement des indigènes soit de la Grande-