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RICHESSES 'MINÉRALES

DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

est aujourd'hui de plus de 3.000 ouvriers et qui ne fera que s'accroître avec le développement de l'industrie, création que réclame la Société le Nickel et que les exploitants de la colonie ne manqueraient sans doute pas de subventionner, pourrait être fort utile à ce point de vue; elle serait cependant de nature à se heurter à de sérieuses difficultés d'organisation. Enfin les impôts divers perçus sur les exploitations de mines, soit à titre direct, soit à titre indirect, sont élevés. Rappelons que tout périmètre minier est soumis à une redevance annuelle de 50 centimes par hectare s'il est concédé, et de 40 centimes s'il est l'objet d'une déclaration de recherches ou d'une demande de concession ; c'est là un taux qui paraît très modique, mais qui l'est moins qu'on ne le supposerait, étant donné les étendues énormes sur lesquelles portent généralement ces périmètres. Sans doute ces étendues sont presque toujours exagérées, faute parles intéressés d'y avoir fait les reconnaissances utiles; mais il n'en est pas moins vrai qu'une exploitation qui veut avoir devant elle les ressources importantes qui seules peuvent justifier des installations coûteuses, est amenée à s'assurer des périmètres miniers très considérables. Le droit de 23 centimes par tonne sur les minerais exportés n'a rien d'exagéré non plus, puisqu'il ne représente pas plus d'un demi-centime par kilogramme d'un métal qui vaut plus de 3 francs le kilogramme, et puisqu'il ne correspond actuellement qu'à moins de 1 p. 100 de la valeur du minerai sur place. Les droits de douane et d'octroi de mer assez élevés qui chargent toute importation de matériel et d'objets de consommation grèvent assez notablement les exploitations minières ; nous avons sous les yeux l'exemple de l'une d'elles, qui a acquitté de la sorte, au cours de l'exercice 1900-1901, presque 3 francs de droits par tonne de minerai produit;

685 cela est considérable, et cela serait évidemment exagéré si ces droits ne se rapportaient pas pour une sérieuse part à des marchandises revendues aux ouvriers ou au personnel de la mine, et ne devaient par suite être considérés comme payés par ceux-ci et non par les mines. Enfin les droits de phare et de balisage, les droits sanitaires et le droit de navigation intérieure (droit de l tr ,50 par tonne perçu sur les navires étrangers seulement), qui sont acquittés, il est vrai, par les bateaux eux-mêmes, mais qui chargent indirectement les exploitants de mines, et dont le total peut atteindre encore en moyenne 50 centimes par tonne de minerai, paraissent quelque peu élevés ; c'est surtout le cas lorsqu'il s'agit, par exemple, de droits de phare et de balisage perçus sur des navires qui ne fréquentent que des baies ou des ports, et même une côte,, qui ne sont pourvus ni d'un phare ni d'une balise. Quoi qu'il en soit, il n'est pas douteux que l'industrie minière, à laquelle se rattachent, on peut le dire, les seules ou presque les seules entreprises florissantes de la colc- nie, doive équitablement prendre sa part contributive des dépenses du budget, et par suite supporter des impôts qui, perçus d'une manière ou de l'autre, devront toujours représenter des sommes assez importantes. Mais ce que SQnt en droit de souhaiter ceux qui prennent en main les véritables intérêts de cette industrie, c'est que, par une juste compensation, il soit dans les dépenses publiques fait une large part à celles qui, tout en étant d'un intérêt général, sont spécialement de nature à favoriser le développement de l'exploitation des mines de la colonie. CONDITIONS ÉCONOMIQUES DE L'INDUSTRIE MINIÈRE