Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

commencement du siècle dernier; les luttes qu'ils eurent à soutenir contre les différentes peuplades pour leur imposer leur domination, les guerres contre la Perse et la Turquie jusqu'en ces dernières années (1878), firent que pendant longtemps l'état général du pays fut très troublé. Les montagnards, qui, dans les temps précédents, avaient surtout vécu de brigandages, continuaient à rendre les routes peu sûres ; ces dernières étaient d'ailleurs en petit nombre, mal entretenues, souvent impraticables aux chariots après quelques heures de pluieUne administration énergique assura la sécurité au pays ; le développement du bassin pétrolifère de la péninsule d'Apschéron, en amenant le gouvernement russe à construire la voie ferrée de Batoum à Bakou (1882), contribua à l'amélioration des communications. Les lignes de Tiflis à Kars (1898) et d'Alexandropol à Érivan (1902), qui répondaient à des nécessités stratégiques, eurent le résultat heureux de faciliter les entreprises dans une région célèbre déjà par ses gisements cuprifères. Mais quelles qu'aient été les améliorations apportées, les communications sont encore difficiles ; on n'a presque rien fait pour les routes, et beaucoup de districts sont encore isolés des chemins de fer. Pour une région de plus de 250.000 kilomètres carrés, en effet, on ne compte que 1 .552 kilomètres de voies ferrées (*). Un second désavantage de la Transcaucasie au point de vue industriel est l'absence presque complète de combustibles minéraux; le gisement de Tkvibouli, seul exploité (**),

•donne une houille impropre à la fabrication du coke. Faire venir ce dernier du bassin du Donetz est très onéreux, à cause de la longueur des transports par chemin de fer. On est alors forcé de recourir fréquemment aux combustibles végétaux, que l'on trouve ordinairement d'ailleurs en abondance et que l'on utilise bruts, comme bois, ou après qu'ils ont subi une préparation, comme charbon de bois. On fait aussi appel aux combustibles liquides (pétroles de Bakou), pour l'emploi desquels on a dû mettre en œuvre des appareils nouveaux. Encore l'emploi du naphte est-il souvent rendu impossible, à cause de l'éloignement des voies ferrées, comme au Zanghezour, ou nécessite-t-il des installations coûteuses d'amenée, comme aux usines de Kedabeg. Enfin il faut aussi mentionner comme un obstacle qui, jusqu'en ces dernières années, s'est opposé au développement de l'industrie, le fait que les classes riches de Transcaucasie se refusaient à encourager des entreprises qui, à cause des frais de premier établissement élevés, dus aux constructions ou aux réfections des routes, auraient exigé une mise de fonds importante, et en tous ■cas n'auraient pu être profitables qu'au bout de plusieurs années. Aussi ne voyons-nous pendant longtemps que de toutes petites installations traitant, par des méthodes rudimentaires, quelques tonnes de minerai par an, arrivant à produire quelques quintaux de cuivre ordinairement très impur, à Delidjane, Sitzimadan, Halizouri, etc. Il a fallu l'arrivée des capitaux étrangers pour voir se •dessiner une mise en valeur sérieuse des richesses minérales de Transcaucasie. Encore dut-on vaincre des difficultés de toutes sortes. Une connaissance peu approfondie des conditions de la métallurgie dans ces régions, des capitaux souvent trop faibles, rapidement dépensés en premières installations et ne laissant rien de disponible lorsqu'il s'est agi de com-

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Batoum-Bakou verstes 842 Charopan-Darkvéti » ii Rion-Tkvibouli • » 49 Samtredi-Poti 9 62 Mikhaïlowo-Borjom et Souram .... » 3i Tiflis-Erivan 9 3S2 Alexandropol-Kars » (**) Production en 1900: houille 3.868.000 pouds (tonnes 63.100).