Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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de carbonate. Le cuivre se trouve principalement à l'état de covellino et de chalcopj rite, la teneur oscillant entre 2 et 12 p. 100 de Cu. La silice dans le minerai brut varie entre 60 et 80 p. 100. L'idée fut d'appliquer aux minerais extraits des concessions, et transportés aux usines situées dans la vallée par un câble aérien de 3 km ,5 de longueur, un procédé qui consommerait les moindres quantités d'un combustible forcément coûteux. On voulut donc appliquer la fusion pyritique. Mais, ici, la forte teneur en silice des minerais à traiter conduisait à chercher à les enrichir le plus possible avant fusion et à faire ultérieurement des additions de fondants. Les minerais bruts seront donc séparés en deux catégories, au-dessus et au-dessous de 5 p. 100 de cuivre, les seconds devant subir une préparation mécanique. La fusion s'effectuera dans des waterjackets avec addition de calcaire. La matte passera au convertisseur et le cuivre noir sera raffiné avant d'être transporté à Batoum par fourgons. Les essais poursuivis en 1903 semblent avoir fait reconnaître la nécessité d'une préparation mécanique très soignée pour un fonctionnement économique. On compte marcher régulièrement dès la campagne 1903-1904. Indépendamment de Dzandzoul et d'Ergha, de nombreuses recherches sont actuellement en train ' sur des gisements moins bien connus ; dans la circonscription de Batoum, on pratique des reconnaissances dans les mines de Méris, dans les gorges de Beglevan; dans celle d'Artvine, les concessions Grielski, Porosset, Béchaoul, gorges de Mourvan, ont été instituées. Que donnera dans l'avenir cette région de Batoum et de Kars? Les connaissances sont encore trop peu avancées pour qu'une opinion bien sûre puisse être émise. Ce qu'on peut affirmer seulement, c'est la grande fréquence de gisements cuprifères qui se continuent jusque dans l'Ar-

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ménie turque où, au bord de la mer Noire, à quelques kilomètres seulement de la frontière russe, on a découvert récemment des gisements très riches. De plus tout le pays qui s'étend entre Artvine et Kars n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune étude, et tout semble y indiquer des conditions analogues à celles que l'on rencontre dans le gouvernement de Batoum. Mais, en admettant même que, dans cette contrée de Batoum et de Kars, la richesse des gîtes en permette une exploitation industrielle fructueuse, en beaucoup de points cette exploitation ne pourra être commencée avant plusieurs années. La région est en effet très montagneuse, constituant ce qu'on appelle le Petit Caucase, coupée par des gorges profondes, celles du Tchorok et de ses affluents sur le versant de la mer Noire, dans le gouvernement de Batoum, de la Koura ou des affluents de l'Araxe sur le versant oriental qui forme la province de Kars. Les routes sont rares, mal entretenues, le plus souvent constituées par de simples pistes qui franchissent des cols à plus de 2.500 mètres. L'établissement de chemins de fer n'a fait encore l'objet d'aucune étude : le pays, peu peuplé, sans aucune industrie, ne justifierait pas la construction forcément onéreuse de voies ferrées. Les nécessités stratégiques qui ont fait établir les lignes de Tifiis à Kars et à Erivan n'auraient pas à intervenir ici, Erzeroum pouvant être atteint beaucoup plus facilement par la vallée de l'Araxe, ou en prolongeant la ligne de Kars. — Aussi pendant longtemps semblent devoir seules se développer des exploitations peu éloignées de la côte, comme Ergha et Dzandzoul dans le gouvernement de Batoum, ou voisines des voies ferrées actuellement construites aux environs de Kars.