Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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NOTE SUR L'USINE IMPÉRIALE DE WAKAMATSU

abaissé dès que l'on pourra fondre une plus grande proportion de minerai japonais. En éliminant le minerai chinois, on ferait une économie de 6 francs par tonne de fonte. D'autre part, on compte organiser mécaniquement tous les transports autour des hauts fourneaux et abaisser ainsi de 2 fr. 50 les frais de main-d'œuvre. Le prix de revient pourrait donc ainsi descendre à 69 francs environ. La fonte importée pendant trois de ces dernières années était taxée à la douane japonaise aux prix suivants : 120 f ,00 en 1900 96 ,78 — 1901 86 ,85 — 1902

Ces chiffres représentent le prix d'achat au pays d'origine, avec tous les frais de transport, assurance comprise, avant l'arrivée au port japonais. Il faut donc y ajouter le droit d'entrée, qui est de 3 fr. 58 (au cours actuel du yen) par tonne de fonte de toute provenance. En ne comptant que les dépenses de fabrication, le prix de revient de la fonte japonaise est inférieur de 12 francs environ au prix -moyen de la fonte étrangère en 1902. Production et stock de fonte. — Le haut fourneau n° 1 a marché pendant deux années, de février 1900 à avril 1902 r avec une production réduite de 100 tonnes par jour. La fonte avait la composition suivante : K 100

C. Si. Mn P. S.

3,5 1,5 à 2 0,06 0,03 à 0,06

C'est donc une fonte presque grise. On l'emploie indifféremment aux fours Martin ou à l'atelier de moulage.

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Le haut fourneau a été arrêté en avril 1902, car le stock de fonte était déjà de 30.000 tonnes. Ce stock, presque égal à la production annuelle du haut fourneau, était suffisant pour faire marcher l'aciériq pendant deux ans. Le haut fourneau n° 1 ne devait donc pas être rallumé avant avril 1904; on a profité de ce long arrêt pour le remettre complètement à neuf. Il faudrait que la demande de fonte vienne à doubler pour que l'on puisse conserver constamment un fourneau en marche, car on ne peut guère faire descendre la production journalière au-dessous de 100 tonnes. Quant au fourneau n° 2, qui devait être achevé dans le courant de 1901, il est peu probable qu'il soit nécessaire de l'allumer avant longtemps. Aciérie Bessemer. — L'aciérie Bessemer comprend' 2 convertisseurs de 10 tonnes. On s'en est servi depuis le milieu de l'année 1900 jusqu'en avril 1902. Les convertisseurs travaillaient à raison de deux charges par heure, un seul d'entre eux étant en marche à la fois. En une journée de dix heures, on passait ainsi 200 tonnes de fonte. Aussi l'aciérie ne travaillait que par intermittences. L'aciérie Bessemer est très bien installée, sur un plan analogue à celui des usines les plus récentes de Westphalie. La manœuvre et le culbutage des poches à fonte se font hydrauliquement. La coulée se fait dans une poche manœuvrée par un pont électrique de 50 tonnes. Les lingotières sont placées par paire sur des trucks qu'un piston hydraulique déplace sous la poche de coulée, d'après le dispositif américain. Deux cubilots sont déjà construits ; on projette un mélangeur de 160 tonnes pour l'époque où les deux fourneaux marcheront. Aciérie Martin. — Il y a 4 fours Martin. Ils sont situés dans le prolongement de la ligne des convertisseurs et