Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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LES CHARBONS
DU JAPON, DU PETCHtLI ET DE LA MANDCHOURIE
portantes de l'île. L'inclinaison des flancs varie entre 20 et 50°. Les trois mines qui fournissent les 8/9 de la production totale de l'île sont situées à Yubari, Poronai et Sorachi, dans trois vallées parallèles qui coupent l'anticlinal. A Yubari, il y a trois couches principales, épaisses de 4 m ,50, i m ,20 et l m ,20, en partant du haut, La couche supérieure fournit tout le charbon (125.943 tonnes en 1902). A Poronai, quatre couches sont exploitables, avec des épaisseurs comprises entre l m ,10 et l m ,60. La production a été de 194.886 tonnes en 1902. A Sorachi, on exploite trois couches de 2 mètres d'épaisseur chacune.. L'inclinaison y est particulièrement forte. La production est montée à 206.969 tonnes en 1902. Voici deux analyses de charbon : Matières volatiles Cendres Eau Coke
Yubari
Poronai
42,89 4,57 1,46 0,31 57,11
42,19 3,92 5,09 0,25 48,80
Celui de Yubari est le meilleur, étant sec, pur et tiès dur. Celui de Sorachi est intermédiaire entre les deux autres. L'île Hokkaido produit donc près de 1 million, de tonnes d'un charbon très gras et assez pur, dont il existe encore des réserves énormes, qu'on a évaluées à 600 millions de tonnes. C'est le port de Muroran qui en expédie la presque totalité. Il est surtout destiné aux ports et aux usines du Japon, notamment pour la région de Yokohama et de Tokyo, où il est très employé comme charbon à vapeur et à gaz et comme charbon de soute.
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II EXPLOITATION DES MINES. - PRIX DE REVIENT DU CHARBON
L'exploitation des mines de charbon japonaises est faite d'après des méthodes qui ne présentent, pas un intérêt très spécial. Il suffira d'en indiquer les principaux caractères. Méthodes d'exploitation. — La plupart des mines sont exploitées par puits inclinés à partir de l'affleurement ; dans les mines les plus récentes, on va d'ordinaire chercher le •charbon en profondeur par des puits verticaux. Il y a deux méthodes d'exploitation que l'on préfère l'une à l'autre suivant l'épaisseur de la couche et la solidité de son toit. Dans les couches épaisses et dont le toit est bon, on procède par piliers et galeries. On fait un traçage général par galeries rectangulaires jusqu'à la limite du périmètre qui doit être exploité par un même puits incliné et qui mesure de 600 à 1.000 mètres en direction et de 800 à 1.200 mètres suivant la pente. Les piliers sont repris ensuite avec foudroj'age. Cette méthode n'exige qu'un boisage mobile devant le front de taille à la reprise des piliers. Elle est appliquée dans la ■couche de 8 pieds du bassin de Chikuho. Cette couche ■étant située au-dessus des autres, le foudroj-age n'a pas d'inconvénient pour leur exploitation ultérieure. Elle est ■employée aussi en grand à Miike ; on y fait des galeries ■de 6 mètres à 7 m ,50 de large ; les piliers ont 30 mètres sur 20 mètres. On enlève ainsi 40 p. 100 du charbon au traçage sans aucun boisage. On a essayé de porter la largeur des galeries à 9 mètres; mais le toit tombait trop vite pendant le dépilage des piliers. Cette méthode très Tome VI, 1904.
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