Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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LES CHARBONS

DU JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE

choun sera absorbée par le chemin de fer. Puis un charbon destiné à la vente dans, les ports y reviendrait beaucoup plus cher que le charbon consommé par le chemin de fer. Il faudrait compter le prix du transport, non au prix de revient, mais d'après le tarif, qui était en 1903 -deux fois plus élevé. Jusqu'au 1 er août 1903, la base du tarif était 0 fr. 108 par tonne kilométrique (1/15 de 'kopeck par pond et par verste) pour marchandises de toute nature. La Compagnie manquait de matériel et ne cherchait pas à développer les transports. Depuis le I" 1' août 1903, la base kilométrique est de 0 fr. 05 i pour toutes marchandises et de 0 fr. 049 pour la houille : dans ces conditions, le charbon de Fou-choun serait grevé, pour son transport à Dalny et à Niou-tchouang, de 20 francs et de 10 fr. 40 respectivement, et ne pourrait lutter avec le charbon japonais pour l'approvisionnement ■ des vapeurs. L'intérieur du pays semble devoir devenir le domaine du charbon de Mandchourie ; il est probable que la côte - sera longtemps encore alimentée par du charbon étranger, spécialement par celui de Kaïping, si cette entreprise devient russe.

étaient de 18 francs pour le charbon japonais et de 22 francs pour celui de Kaïping.

Petchili. — Le charbon de Kaïping est prépondérant dans cette province. Pourtant nous avons vu qu'à l'intérieur il n'arrive guère jusqu'à Pékin. Au delà on consomme le charbon des mines de l'intérieur. Le chemin de fer de Pékin-Hankéou consomme du charbon de petites mines locales; une entreprise de mines au Chansi se forme pour l'alimenter régulièrement de combustible. Dans les ports de la côte, on ne brûle guère que du charbon de Kaïping ; mais il ne dépasse pas la Grande Muraille au Nord. Au Sud, dès Tche-fou, on consomme beaucoup de charbon japonais. Dans ce port, les prix de 1902

Changhaï. — Il y a eu, en 1902, d'après la statistique des douanes impériales, 450.000 tonnes de charbon consommées à Changhaï. Comme ces statistiques ne tiennent pas compte du charbon arrivant par jonques, il est probable que la consommation a été bien supérieure en fait. La majeure partie en est formée par du charbon japonais. Mais il y aussi un fort appoint constitué par du charbon chinois, qui vient de l'intérieur. Tout le long du Fleuve Bleu se trouvent des gisements, plus ou moins exploités d'après la méthode chinoise, et sur la valeur desquels on est encore mal fixé. AHankéou, on a embarqué 65.000 tonnes de charbon, qui ont été consommées à Changhaï. Au Nord, se trouvent les gisements du Chantoung, qui sont plus près de la période d'exploitation régulière. Il y en a deux principaux, tous les deux le long de la ligne allemande de ïsin-tao àTsing-tchéou-fou. Le plus important est celui de Weishien, à 150 kilomètres de la côte. On y exploite à l'européenne ; dès la fin de 1902, on a pu expédier à la côte de petites quantités d'un charbon analogue au charbon japonais, produisant peut-être un peu moins de fumée. Ce charbon n'est pas encore sorti du Chantoung. L'autre bassin est à Poshan, localité à 50 kilomètres de Weishien sur un embranchement en construction de 25 kilomètres. Les Chinois y ont exploité de tout temps des affleurements assez sulfureux. Les Allemands y font faire des sondages pour reconnaître la valeur du gisement en profondeur. Hongkong. — On importe à Hongkong plus de 1 million de tonnes de charbon par an. La marine de guerre anglaise a consommé là 60.000 tonnes de Cardiff en 1902, valant 46 francs la tonne. La marine marchande conTome VI, 1904.

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