Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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RUPTURE

DES

TUBES

INDICATEURS

DE NIVEAU

comme les divers dispositifs à glaces épaisses planes enchâssées dans une carcasse métallique. Ce remplacement a été décidé par la Compagnie P.-L.-M. à la suite des accidents de 1902 et effectué progressivement, sur tout son matériel moteur à haute pression, au cours du 1 er semestre 1903 ; le résultat on a été immédiat : quelques accidents se sont encore produits dans les premiers mois de l'année avant l'achèvement de la transformation, aucun depuis. Sur l'ensemble des autres réseaux, la substitution n'est pas encore aussi générale; mais l'expérience, quoique encore de courte durée, semble bien y avoir montré aussi qu'il en résulte une suppression pratiquement complète des blessures par projection d'éclats de verre, qui sont les plus graves conséquences des ruptures de tubes de niveau, parce que, notamment quand elles atteignent les yeux, •elles peuvent avoir pour suite une infirmité permanente. Il faut bien remarquer d'ailleurs que, si la mesure était particulièrement urgente pour les machines à baute pression, elle serait loin d'être inutile pour les autres: la statistique du réseau du Nord, par exemple, pour 1903, signale encore, du chef de projection d'éclats de verre sur des machines timbrées à 10 kilogrammes ou au-dessous et munies seulement de protecteurs en tôle à fenêtre libre, dix accidents ayant entraîné des incapacités de travail dont la somme atteint 237 jours; l'effectif en service au 1 er janvier 1903 des locomotives de ce réseau timbrées à moins de 14 kilogrammes était de 1.692. Enfin, il n'est pas inutile d'appeler l'attention sur ce que, si les accidents de ce genre sont particulièrement à redouter sur les locomotives, les mesures propres à les éviter sont loin d'être sans intérêt dans les installations fixes, dans celles surtout, dont le nombre augmente chaque jour, où sont employées des chaudières à haute pression, Si, dans l'étude qui précède, il a surtout été insisté sur la

SUR

LES CHAUDIÈRES

A

VAPEUR

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question au point de vue des chemins de fer, c'est que ces derniers seuls pouvaient fournir des éléments précis de statistique, les accidents de l'espèce qui se produisent dans l'industrie privée ne parvenant pas aussi régulièrement à la connaissance de l'Administration. Mais il est incontestable que les conclusions de la présente étude s'appliquent aussi aux chaudières fixes, bien que le risque y soit vraisemblablement moindre. lîn dehors des blessures par projection d'éclats de verre, les ruptures de tubes de niveau sont la cause de fréquentes brûlures, contre lesquelles les protecteurs perfectionnés ci-dessus ne donnent encore qu'une garantie incomplète, parce qu'il n'est guère pratiquement possible d'en envelopper complètement le tube d'une manière étanche, ce qui risquerait d'ailleurs de les exposer à se rompre euxmêmes à la suite du tube de niveau. La présente étude ne doit donc pas passer sous silence les deux principes qui ont été jusqu'à présent appliqués pour éviter ou atténuer les brûlures consécutives aux ruptures de tubes de niveau, à savoir la commande à distance des robinets de communication et l'emploi de billes obturatrices automatiques. Les dispositifs dérivés de ces deux principes donnent des résultats intéressants à ce point de vue ; mais il n'est pas inutile d'attirer l'attention sur les inconvénients que, s'ils ne sont pas correctement établis, ils peuvent présenter au point de vue primordial du bon fonctionnement du tube comme indicateur de niveau. Dans la commande à distance, la connexité des deux robinets, si elle est réalisée, ne doit pas être absolue; elle doit pouvoir être momentanément supprimée pour l'opération de purge méthodique de 1 appareil, dont l'exécution fréquente est indispensable à son entretien en bon état de fonctionnement. Quant aux billes obturatrices, elles doivent tout d'abord être établies de manière à ne pas gêner cette même opération de