Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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DÉGAGEMENTS

INSTANTANÉS

D'ACIDE

CARBONIQUE DANS

exposé à des dégagements instantanés, ce travail fut, sur l'invitation de l'Administration, réglementé de la manièresuivante : 1° L'avancement devait toujours être précédé d'un ou plusieurs trous de sonde ; 2° Le travail au charbon avec le pic était interdit. L'abatage devait avoir lieu uniquement par le tirage à distance de coups de mine. Mais l'accident du 25 avril 1885 mit en évidence l'insuffisance de ces mesures. Dans cet accident, les hommes; qui travaillaient au chantier purent se sauver ; mais l'acidecarbonique dégagé en grande abondance remplit la colonnedu puits Fontanes et se déversa dans les travaux de la mine par les fuites des portes établies à l'étage 125 | 5 hommes furent asphyxiés dans les étages 125 et 90. A la suite de cet accident, un arrêté préfectoral intervint pour compléter les prescriptions précédentes. Cet arrêté ne visait que les travaux de l'étage 300, qui consistaient eux-mêmes uniquement dans le percement d'un travers-bancs de reconnaissance. Il prescrivait tout d'abord l'établissement de forts barrages en maçonnerie destinés à isoler complètement et sûrement des travaux inférieurs du puits Fontanes les travaux d'exploitation desétages supérieurs. D'autre part, pour le travail même del'étage 300, cet arrêté imposait l'installation d'un ventilateur spécial suffisamment puissant, interdisait le travailan pic à l'avancement du travers-bancs de 300, prescrivait que l'avancement serait précédé de trous de sonde de 3 mètres au moins de longueur, dans lesquels la pression do l'acide carbonique serait attentivement surveillée, et que le tirage des coups de mine se ferait à l'électricitéaprès la sortie préalable de tous les ouvriers situés en un point quelconque de la colonne du puits, des travaux et du courant d'air. Enfin l'arrêté préfectoral ordonnait qu'il serait établi un système de signaux permettant de cor-

LE

BASSIN

HOUILLER

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respondre non seulement du fond au jour, mais encore du jour au fond. Le travail de l'étage 300 fut continué dans ces conditions. Le travers-bancs dévié vers l'Ouest s'éloigna dela couche de 10 mètres; il n'y eut plus d'autre dégagement que les trois petits dégagements de l'année 1886, qui se produisirent sans accident de personnes à la rencontre de divers filets charbonneux. Puis le travers-bancs de l'étage 300, après avoir atteint la couche 1 sans quecette rencontre eût donné lieu à dégagement instantané, fut arrêté endéeembre 188(ietl'étage 300 fut complètement abandonné jusqu'en 1901. L'accident du 29 août 1889, qui fit une victime, survint à l'étage 205 dans la couche 1. On travaillait là sans précaution spéciale, parce que des travaux assez étendus existaient déjà dans cette couche et qu'on n'y avait jamais vu de dégagement instantané. Le dégagement se produisit pendant que l'on sous-eavait le front de taille. A la suite de cet accident du 29 août 1889, suivi luimême peu de temps après par le dégagement du 18 décembre, qui ne fit pas de victime, l'Administration et les exploitants se préoccupèrent des mesures à prendre pour assurer la sécurité dans ces travaux de l'étage 205. L'opinion générale était alors que, si les travaux de l'étage 300: s'étaient montrés très dangereux, le danger était infiniment moindre aux profondeurs plus faibles. Dans cette conviction, les exploitants abandonnèrent la couche 1 à l'étage 2< >5. Ils décidèrent de reporter à l'étage 165 l'exploration de cette couche et de ne continuer à l'étage 205que la reconnaissance des couches 2, 3 et 4, moins puissantes et paraissant moins chargées en acide carbonique que la couche 1. C'est d'ailleurs en 1894 seulement qu'en exécution de ce plan l'exploration de la couche 1 commença à l'étage 165. Pour l'exécution de ce travail, l'Administration et les-