Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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DANS DÉGAGEMENTS

INSTANTANÉS

D'ACIDE

LE

BASSIN

HOUILLER

DU

GARD

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CARBONIQUE

C'est sous le régime de cet arrêté du 6 septembre 1897 que s'effectuaient les travaux lorsque, en 1900, la galerie en traçage dans la couche 1 à l'étage 165 atteignit la région accidentée où, à l'étage 125, était survenu le dégagement du 2 juin 1896 et dans laquelle elle pénétra à son tour. Depuis ce dégagement du 2 juin 1896, il ne s'était produit que des dégagements peu importants, et pour tous ces dégagements les mesures de sûreté prescrites s'étaient montrées efficaces. Le 11 avril 1900, à l'étage 165, un dégagement important se produisit : il n'y eut pas d'accident de personnes ; mais plusieurs ouvriers eurent de la peine à se sauver, l'acide ayant envahi, malgré les portes en fer, les travaux qui devaient être protégés par ces portes. Deux mois après, le 3 juin, survenait un nouveau dégagement presque aussi important qui faisait 2 victimes : l'acide carbonique, passant soit à travers les fuites des portes en fer, soit à travers les remblais qui séparaient sur certains points le retour d'air spécial du quartier en traçage des autres travaux de la mine, venait asphyxier derrière les portes -en fer les ouvriers qui s'étaient réfugiés là pendant le tir, croyant s'y trouver à l'abri. Il parut dès lors indispensable à l'Administration de prendre des mesures plus rigoureuses : ces . mesures, appliquées en fait aussitôt après l'accident du 3 juin 1900, furent définitivement imposées par l'arrêté préfectoral du 13 mars 1901, dont voici le dispositif : « Les travaux d'avancement en reconnaissance ou en traçage de la mine de Fontanes sont soumis aux prescriptions suivantes : « 1° L'abatage au pic est interdit. « 2° L'avancement sera précédé d'un ou plusieurs trous de sonde ayant au moins 3 mètres de longueur au moment du tirage des coups de mine. « 3° Le tirage des coups de mine sera fait à l'électricité.

« 4° Les quartiers où se feront les coups de mine seront séparés du reste de la mine par des portes aussi étanches que possible ; ils communiqueront librement avec l'extérieur. « 5" Le tir n'aura lieu que dans l'intervalle des postes, après la sortie des ouvriers : il ne devra y avoir dans la mine au moment du tir que les ouvriers spécialement chargés d'effectuer le tir, d'aller ensuite ouvrir les portes et vérifier l'état des chantiers ; ces ouvriers, dont le nombre sera réglé par une consigne intérieure, devront se tenir pendant le tir chacun à son poste de tir respectif. « 6° Les postes de tir seront placés dans la partie de la mine séparée des quartiers où sont faits les coups de mine par les portes dont il est question au paragraphe 4; ils seront établis le plus loin possible de ces portes et, toutes les fois que la disposition de la mine le permettra, à un niveau plus élevé. « 7° Les exploitants régleront par des consignes spéciales l'ordre dans lequel sera effectué le tir des différents postes et la visite des différents quartiers après le tir. « 8° Au cas où les prescriptions précédentes ne pourraient pas être remplies, le tir ne pourra avoir lieu que de l'extérieur, après l'évacuation complète de la mine . « Les exploitants tiendront un plan minute spécial, à l'échelle de 1/1000, sur lequel seront indiqués exactement tous les points où se sont produits des dégagements instantanés d'acide carbonique. « La date de chaque dégagement et les principales circonstances, notamment le tonnage projeté, seront indiquées sur le plan ou sur un registre spécial auquel les indications du plan permettront de se reporter. » La principale innovation du nouvel arrêté était l'obligation de ne faire le tir que dans l'intervalle des postes, quand tous les ouvriers seraient sortis de la mine, sauf