Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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DÉGAGEMENTS
INSTANTANES
D' ACIDE
CARBONIQUE
DANS
ceux chargés de faire le tir. Au moment où l'arrêté fut pris, il ne parut pas possible d'imposer aux exploitants l'obligation de faire le tir de l'extérieur en supprimant tout poste de tir dans la mine même, à cause de la grande étendue des travaux du puits Fontanes. Mais, en fait, depuis lors les exploitants sont arrivés d'eux-mêmes ii cette solution, et aujourd'hui il n'y a plus de poste de tir dans la mine : le tir de tous les avancements est fait de l'extérieur, et il n'y a plus aucun ouvrier dans la mine au moment du tir. L'arrêté du 13 mars 1901 introduit une seconde innovation : c'est la tenue d'un plan spécial où tous les dégagements seraient indiqués. Cette mesure n'était ni imposée ni appliquée auparavant. Il a paru indispensable de la mettre en vigueur, parce que c'est le seul moyen que l'on puisse avoir de se rendre compte des régions où des dégagements instantanés sont à redouter. Nous avons donné plus haut, dans le tableau des dégagements instantanés, quelques indications sur les relations de position qui existent entre les points où sont survenus différents dégagements. Ces indications suffisent à montrer l'utilité d'un plan général des dégagements instantanés. Nous ajouterons une observation au sujet de la charge des coups de mine : la charge des coups de mine tirés dans une même volée à un même avancement est toujours élevée : elle atteint fréquemment et parfois dépasse 1 kilogramme de dynamite-gomme dans lecharbon. Elle est plus forte encore dans les travers-bancs au rocher. Bien que non réglementée, cette pratique, qui a son importance, est soigneusement observée en vue de provoquer les dégagements au moment du tir. Tel est le régime sous lequel s'est poursuivi le travail à la mine de Fontanes depuis l'accident du 3 juin 1900. Depuis cette date, comme on l'a vu par le tableau cidessus, les dégagements instantanés ont été de plus en
LE
BASSIN
HODILLER
DU
GARD
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plus nombreux : il y en a eu depuis lors 98 jusqu'à la fin de l'année 1903, dont quelques-uns exceptionnellement importants. Il n'y a plus eu cependant aucun accident de personnes. Les mesures actuellement en usage paraissent donc suffisantes à assurer la sécurité des ouvriers. Toutefois il ne faut pas oublier que la réglementation actuelle admet qu'il n'y a de dégagement instantané à Fontanes que dans les traçages et qu'il n'y en a pas dans les travaux de dépilage. En fait, c'est ce qui a eu lieu jusqu'ici ; mais on peut se demander s'il en sera toujours de même, notamment dans la couche de 10 mètres, ou tout au moins dans le quartier de cette couche où l'on fait actuellement des traçages et qui donne lieu à des dégagements si nombreux et si violents. Quand on entreprendra des dépilages dans cette couche et dans ce quartier, peut-être faudra-t-il donner à la réglementation actuelle une nouvelle extension. DÉGAGEMENT
INSTANTANÉ
DU
PUITS
DE
L'ARBOUSSET.
Le 8 mars 1900, un dégagement instantané d'acide carbonique qui fit 16 victimes survint au puits de l'Arbousset, dans la concession de Trélys. Le puits de l'Arbousset est dans une région du bassin houiller fort éloignée delà région de Rochebelle et Fontanes, où la présence de l'acide carbonique était déjà connue. Du puits de l'Arbousset au puits Fontanes, il y a plus de 12 kilomètres de distance à vol d'oiseau. Le puits de l'Arbousset exploite à plusieurs recettes, dont la plus basse est à 250 mètres de profondeur (cote -+- 66), un champ d'exploitation situé entièrement à l'Est du puits. Ce champ d'exploitation est dans son ensemble constitué par un faisceau de couches plongeant vers l'Est. Le puits de l'Arbousset est au mur de ces couches, que l'on
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