Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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DÉGAGEMENTS

INSTANTANÉS

D'ACIDE

CARBONIQUE

DANS

à 5, sauf dans deux circuits seulement. L'un est le circuit du Mas-Dieu, à la Compagnie de la Grand'Combe, qui a donné 6,5. Le dégagement continu d'acide carbonique dans ce quartier était connu depuis longtemps. L'autre circuit est un circuit secondaire d'aérage à Molières, qui a donné 5,33 : c'est le circuit d'aérage d'un quartier exploité depuis longtemps et où l'on n'a jamais aperçu aucun dégagement d'acide carbonique ; l'élévation de N dans ce circuit paraît due à l'existence de vieux travaux très développés. Le circuit de la mine de Gagnières, qui, sans atteindre pour N la valeur 5, a donné 4,96, se trouvait dans les mêmes conditions. Dans les travaux de la mine de Trélys, qui sont tout à fait distincts du point où s'est produit le dégagement de 1900 et dans lesquels on n'a jamais reconnu jusqu'à présent aucun dégagement d'acide carbonique, instantané ou non, N n'a pas dépassé 3,46. Il semble que l'on peut tirer de ces .chiffres la conclusion suivante. Dans les mines du bassin houiller du Gard et dans les conditions d'aérage habituelles de ces mines, l'augmentation de la quantité d'acide carbonique dans un circuit d'aérage principal ou secondaire est inférieure à 5 millièmes (en volume) pour les mines normales. Elle peut approcher ou atteindre 5 millièmes même dans les mines normales quand il y a sur le circuit des vieux travaux développés. Elle dépasse 5 millièmes dans les mines à dégagement important d'acide carbonique, telles que Rochebelle et Fontanes. Lors donc que des dosages indiqueront dans un circuit d'aérage une augmentation de la teneur en acide carbonique approchant ou dépassant 5 millièmes, il conviendra de considérer ce chiffre comme critique et d'examiner avec soin si cette augmentation peut être expliquée par la présence de vieux travaux ou de feux ou si elle doit être attribuée réellement à un dégagement d'acide carbonique. Ces conclusions, tirées des valeurs de N qui repré-

LE

BASSIN

HOUILLER

DU

GARD

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sentent les moyennes de séries de dosages prolongées pendant un an, s'appliquent également, mais avec bien moins de rigueur évidemment, à des dosages isolés ou prolongés moins longtemps. Toutefois, d'après l'examen que nous avons fait des chiffres mêmes des dosages effectués par les exploitants, nous pensons qu'on peut formuler cette règle de prudence pour les mines du Gard : Toutes les fois que des dosages d'acide carbonique sur les retours d'air principaux ou secondaires donnent des teneurs ■en acide carbonique atteignant ou dépassant 5 millièmes ■en volume, dans des conditions ordinaires de courant d'air, il y a lieu de soupçonner la possibilité d'un dégagement anormal d'acide carbonique, si cette teneur élevée ne peut être expliquée par une autre cause bien déterminée, telle que la présence de vieux travaux ou de feux. Le chiffre N obtenu pour chacun des circuits d'aérage permet de calculer, au moyen du volume d'air par seconde V qui passe dans ce circuit, le nombre de mètres cubes ■d'acide carbonique produits en vingt-quatre heures. En ■divisant par le nombre de tonnes T extraites par vingtquatre heures, on obtient une quantité Q, qui exprime en mètres cubes le volume d'acide carbonique produit par tonne extraite. L'acide carbonique produit dans un circuit d'aérage provient de différentes sources : la respiration des hommes et des chevaux, la combustion des lampes, la combustion des explosifs, toutes causes qui donnent des quantités relativement peu importantes ; puis les combustions lentes qui se produisent dans la mine, les vieux travaux et les incendies quand il y en a, enfin le dégagement de l'acide carbonique existant à l'état d'acide carbonique dans le charbon, et qui se dégage directement soit des parois des galeries, soit du charbon abattu au moment de l'abatage. Ce serait évidemment cette dernière quantité seule qu'il J aurait intérêt à connaître. Mais il n'est pas possible do

à