Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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DÉCOMPOSITION DES
CIMENTS
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En faisant le mélange du même aluminate de chaux avec de la chaux hydratée et du sulfate de chaux, on obtient de même la disparition de l'acide sulfurique au bout d'un temps plus ou moins prolongé ; mais, dans ce cas, il ne se dissout pas du tout d'alumine dans la liqueur. L'accélération de la prise qui se produit dans un ciment additionné de sulfate de chaux et ensuite éventé semble tenir à la carbonatation d'une partie de la chaux de l'aluminate ; aussi, en ajoutant de la chaux éteinte à un ciment semblable, on ralentit de nouveau considérablement sa prise. Voici des résultats d'expériences semblables faites par M. Candlot, avec du ciment renfermant 1 p. 100 de gypse et éventé, jusqu'à ce que sa prise soit redevenue suffisamment rapide : Durée de prise
Ciment avec d p. 100 de gypse Même ciment plus 2 p. 100 de chaux. . Ciment avec 1 p. 100 de plâtre Même ciment plus 1 p. 100 de chaux.. .
20' 8 heures 35' 8 heures
En suivant sur ces échantillons de ciment la dissolution du sulfate de chaux et de l'alumine, on trouve que le ciment additionné de plâtre et éventé avait laissé dissoudre de l'alumine dans le premier temps de l'action de l'eau, mais pas du tout de- sulfate de chaux; le même ciment additionné d'hydrate de chaux laisse, au contraire, dissoudre une quantité importante de sulfate de chaux et pas du tout d'alumine. D'après l'ensemble de ces faits, il était permis de penser que la quantité d'acide sulfurique fixée sur un ciment et rendue soluble devrait être dans un rapport fixe avec la proportion d'alumine, ou tout au moins avec celle de l'aluminate de chaux. Des expériences faites par M. Deval ont donné un résultat un peu différent de celui que l'on pouvait attendre : la proportion d'acide sulfurique insoluble, au lieu d'être inférieure à celle qui correspond
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à l'alumine totale, ce qui devrait arriver, car une partie de l'alumine des ciments semble être engagée dans des silico-aluminates inaltérables à l'eau, s'est trouvée généralement supérieure et même semble aller en croissant d'une façon en quelque sorte indéfinie avec la prolongation des expériences. Voici quelques-uns des résultats obtenus par M. Deval. Une première série d'expériences a porté sur deux ciments préparés au laboratoire de l'École des Mines : 10SiO 2 .APO 3 .32CaO ; 2SiOVAl>0». 7CaO.
(1) (2)
L'alumine du premier aurait dû fixer un poids de sulfate de chaux de 0sr ,175 pour 1 gramme de ciment, et le second 0 K1',40. Voici les quantités qui ont en réalité été fixées : après 16 jours — 2 mois — 7 mois. . . .
(1)
(2)
0,187 0,226 0,315
0,334 0,345
On a vérifié, par un contact prolongé avec l'eau, que le sulfate de chaux ainsi fixé était bien réellement insoluble dans l'eau. La masse mise en suspension dans 1 litre d'eau et fréquemment agitée n'a laissé dissoudre que des quantités inappréciables d'acide sulfurique : après 6 jours — 2 mois — 4 mois
ûï',0062 de SO 3 par litre 0 ,0064 — 0 ,0065
Des expériences semblables faites avec un ciment au fer présentant la composition : 5Si0 2 Fe 2 0 3 .17CaO,