Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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NOTICE SUR LES TRAVAUX RÉCENTS
Les travaux s'appliquent principalement à l'étude des régions avoisinant les centres pour lesquels les documents ' réunis trouvent leur utilisation dans les différentes questions industrielles et agricoles. Les collaborateurs s'efforcent de réunir toutes les observations qui se rattachent à la constitution physique du sol, et en particulier — suivant en cela les instructions données par le service de la Carte géologique de la France à ses collaborateurs — s'attachent à élucider les questions relatives au régime des eaux et à la distribution des nappes aquifères. L'alimentation des centres en eau potable, l'aménagement des eaux d'irrigation, constituent autant de questions importantes, pour la solution desquelles le concours empressé des géologues de la Carte ne demande qu'à témoigner do son activité. Les rapports de la végétation et des cultures avec la nature des terrains donnent lieu à des comparaisons dont l'agriculture algérienne et le développement de la colonisation doivent faire leur profit, pour éviter les expériences onéreuses et les tentatives destinées à l'avortement. A ce point de vue, les contrées agricoles de la BasseKabylie et de l'Oued-Sahel, d'une part, de l'autre les régions du Chélif et du Dahra, en ce qui concerne le département d'Alger, ont été particulièrement étudiées. Dans l'Ouest, ce sont les régions d'Oran, de Tlemcen, de Mostaganem et de Mascara qui ont été soumises à des investigations détaillées. Dans la province de Constantine, le bassin de Constantine, les régions de Guelma et de Souk-Ahras et les plaines fertiles de Sétif sont naturellement signalés à nos recherches. En dehors des feuilles au 50.000 e , qui ne comprennent qu'une partie du Tell, les études se poursuivent à l'aide des feuilles au 200.000 e s'étendant tant sur les régions montagneuses de l'Ouest (massif de Tlemcen-Saïda) que sur les hautes plaines, la région des steppes d'Alger, où
DU SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L' ALGÉRIE
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la recherche des nappes aquifères est la question primordiale. Dans l'Est, le bassin du Hodna et sa ceinture, le massif de l'Aurès et les hautes plaines qui s'étendent au Nord, présentent des sujets d'intérêt passionnant tant pour les questions d'application que pour la stratigraphie et la tectonique. Ces diverses régions ont été' l'objet de nouvelles recherches. Au cours de leurs études, les collaborateurs ont été appelés à fournir leur concours au service des ponts et chaussées, notamment dans le département d'Oran pour diverses questions d'hydrologie, au service forestier pour des recherches d'eau et des questions concernant le reboisement, et aussi à la colonisation. L'avancement des travaux est limité par la réduction des crédits affectés au service géologique depuis l'établissement du budget spécial de l'Algérie (1901). L'insuffisance des crédits empêche de faire appel à de nouveaux collaborateurs ; les plus autorisés par leur expérience de plusieurs années ayant dû quitter l'Algérie, appelés par leur situation en France, à Paris notamment, ne peuvent apporter leur concours au service que par intermittences et pendant des périodes très limitées. Les travaux entrepris dans certaines régions restent ainsi en suspens.
ÉTAT D'AVANCEMENT DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE.
La carte du service géographique de l'armée, à l'échelle du 50.000 e , ne comprend que la région littorale, une partie seulement des massifs telliens et la bordure des hautes plaines de Constantine. L'ensemble de ces cartes, dont les levés sont à peu près terminés, se comTome VI, 1904.
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