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NOTICE SUR LES TRAVAUX RECENTS

D. Sur le littoral de la Kabylie (feuilles de Tizi-Ouzou et de Tamda), MM. Ficheur et Savornin ont constaté l'existence de plusieurs lambeaux de l'éocène moyen : marnes, grès calcarifères et calcaires-brèches à petites Nummulites de l'étage infra-nummulitique, compris entre le Maëstrichtien et les argiles de la base du numidien (éocène supérieur). La présence de ces témoins indique l'extension des formations de l'éocène moyen au Nord du massif ancien de la Kabylie et démontre toute la puissance des ablations qui ont fait presque totalement disparaître ces dépôts durant la phase d'émersion qui a séparé les deux périodes de l'éocène moyen et de l'éocène supérieur. A la base du numidien (Rébeval), M. Savornin a rencontré des plaquettes à petites Nummulites semblables à celles qui ont été signalées au même niveau, à Tizi-Renif. M. Ficheur a pu étudier le petit lambeau d'éocène moyen qui se trouve entièrement isolé à l'Est de la chaîne des Babors, au Kef-Koubba, au Sud de Ziama ; c'est une zone étroite de grès calcarifères et brèches calcaires à Nummulites se rattachant à l'étage infra-nummulitique qui sert de trait d'union entre l'éocène du Djurdjuraet celui de la chaîne numidique (Djebel-M'cid Aïcha). Dans la feuille de Jemmapes, M. Ficheur a reconnu la distinction très nette entre les trois étages de l'éocène moyen avec le même faciès que dans le Djurdjura. Il a séparé les calcaires nummulitiques des calcaires du lias occupant l'axe duDjebel Chbebik au-dessus de Gastu. E. Dans le massif de Ténès, M. Brives a distingué du crétacé supérieur les grès en gros bancs qui occupent la crête du Djebel-Bissa, qui doivent se rattacher à l'éocène supérieur (medjanien), de même que ceux du Djebel-ïaklout et du Tachta,qui forment une longue bande s'étendant depuis la limite de la feuille de Carnot jusqu'auprès de Flatters. F. Sur la partie Est de la feuille de Palikao, M. Fla-

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mand a séparé les deux formations éocènes, prolongement de celles qui occupent la vallée de la Mina : les marnes blanches de l'éocène inférieur et une assise de marnes grises intercalées de gros bancs de grès qui s'étendent transgressivement sur le crétacé inférieur ; c'est l'équivalent des grès de Boghari, qui présentent ici des affleurements restreints, et sont utilisés comme pierres de construction dans les carrières de Dombasle. 2° SYSTÈME OLIGOCÈNE. — A. Oligocène marin. — L'étude détaillée faite par M. Savornin sur les feuilles de Dellys et Tizi-Ouzou n'a pas apporté de documents paléontologiques concluants sur l'âge de la formation des poudingues et grès de Dellys, que nous attribuons au tongrien ; sur plusieurs points ont été recueillies' quelques plaquettes à Rhabdammina annulata, semblables à celles qui ont été signalées au Bouberak ; à l'Ouest de Dellys, à Brarat, dans un îlot de poudingues et grès grossiers micacés, MM. Ficheur et Savornin ont rencontré des Pecten et fragments d'Échinides, qui ne précisent rien. B. Oligocène continental. — Les formations oligocènes ont été reconnues dans différentes régions où elles avaient été confondues soit avec le miocène inférieur, soit avec les dépôts d'atterrissements plus récents, pliocènes ou même pleistocènes. Aucun document paléontologique nouveau n'est venu préciser la classification adoptée, ni permettre la comparaison avec les régions du Nord de la Méditerranée. La distinction avec les dépôts continentaux plus récents ne peut s'établir que par les relations stratigraphiques avec des formations miocènes incontestables, et la séparation des dépôts miocènes est en général très nette, tant par une discordance manifeste que par un changement complet de faciès. a. Sur les plateaux de Saint-Donat et Châteaudun-duRhummel, M. Joly a rattaché à l'aquitanien des dépôts caillouteux, puissants, fortement relevés sur le pourtour