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DE

TRAVAUX DE LA COMMISSION ANGLAISE

qu'il n'avait eu aucun scrupule à mettre, dans un puits où circule le personnel, plusieurs groupes de trois câbles nus transmettant des courants alternatifs à haute tension. Cette disposition paraît d'ailleurs avoir quelque peu scandalisé la Commission, qui a passé outre. Elle avait d'ailleurs entendu auparavant M. Markham lui rappeler qu'au cours de l'année 1902, quatorze accidents mortels avaient été causés, dans les mines de Pensylvanie, par électrocution sur des lignes à trolley, et que les câbles nus devaient être interdits partout au fond. Le professeur H. Louis, de Newcastle, au cours de sa déposition que cependant d'aucuns pouvaient, nous l'avons dit, trouver trop libérale, s'est également déclaré l'adversaire des câbles nus. Néanmoins la Commission, tout en déclarant, par l'organe de son rapporteur, que l'emploi de ces câbles était « non désirable », ne les a formellement et nominalement prohibés que dans la colonne des puits; pour le reste des travaux souterrains, leur emploi est rendu difficile ou presque impossible par les diverses prescriptions d'isolement du circuit qui figurent dans les divers articles de la section III, mais il n'est pas interdit en propres termes. Le règlement belge a procédé, croyonsnous, d'une meilleure inspiration en prononçant une prohibition formelle. Il n'est plus question, dans le texte anglais, des câbles dits de sécurité, à propos desquels un certain bruit avait été fait il y a quelques années, et auxquels le règlement belge avait attribué tant d'importance. Un seul déposant, M. Ll.-B. Atkinson, en a parlé à l'enquête, pour dire qu'ils étaient fort peu employés. Un autre, M. S. Mavor, a mentionné un brevet pris pour un nouveau dispositif applicable aux câbles flexibles des moteurs portatifs, mais en ajoutant qu'il n'en avait pas été fait usage (*). (*) Le dispositif en question consisterait à envelopper ces câbles d'une

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L'ÉLECTRICITÉ

Bref, l'idée parait aussi abandonnée en Angleterre qu'elle a été peu prise au sérieux en Allemagne où prédomine l'opinion de M. Heise (*) : « Les câbles ordinaires, bien construits, bien posés et bien surveillés, présentent un degré de sécurité très élevé et qui peut être considéré comme très suffisant. » L'interdiction de faire des soudures dans l'intérieur des mines à grisou se comprend d'elle-même, et on ne peut qu'approuver les prescriptions de l'article 13, qui édictent et accompagnent cette prohibition. Les quelques principes consacrés par le projet, au sujet du mode de suspension des câbles dans les galeries, paraissent également très sages, et ne motivent aucune observation. Section IV. — Le projet de règlement est assez minutieux en ce qui concerne les coupe-circuits fusibles, commutateurs et disjoncteurs, et, au cours de l'enquête, une assez grande importance a été attachée à ces points singuliers des réseaux de distribution d'énergie. Il semble en particulier que les membres de la Commission aient été pénétrés de cette idée, que les coupe-circuits fusibles exigeaient une surveillance toute spéciale en vue d'éviter notamment que le fil fusible puisse être remplacé, après destruction, par un fil quelconque, le premier qui tombe sous la main du premier ouvrier venu. La crainte manifestée à cet égard provient certainement de ce que le fait s est produit maintes fois et a eu pour conséquence un uéfaut de fonctionnement de ces organes de sécurité. Certains déposants ont émis l'idée que les coupe-circuits large gaine flexible et étanclie. à l'intérieur de laquelle on maintiendrait sous pression de l'air comprimé: une blessure faite au câble produirait l'échappement de l'air, ce qui, au moyen d'un appareil analogue à celui des freins automatiques, interromprait le courant. (*) Gluckauf, 1S98, p. 592. Tome VI, 1904.

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