Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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TRAVAUX DE LA COMMISSION ANGLAISE

loi de 1896 sur les mines de houille. Comme il fallait s'y attendre, cette obligation a soulevé une certaine opposition, et on a relevé un certain nombre d'accidents, dus non à l'allumage électrique, mais plutôt au mauvais emploi qui eh était fait. La Commission a voulu profiter de la présence des nombreux déposants qu'elle avait convoqués pour mettre en évidence les principales causes d'accident, et pour rédiger ensuite un ensemble de règles très simples, connues d'ailleurs et suivies, par tous les exploitants soigneux. Ces règles ne motivent aucun commentaire. Tel est le travail de la Commission anglaise de l'Électricité. Nous ne savons encore quelle sera sa destinée. Quelques critiques se sont déjà élevées dans la presse technique à son sujet; mais ces critiques sont rares ; elles traitent de points de détail et demandent que certaines prescriptions soient précisées; elles visent notamment l'excès de prudence qui a présidé au calcul des intensités limites dans les conducteurs, la difficulté de mettre, dans une "mine, les bâtis et les armatures à la terre, condition qui n'est imposée ni par le règlement belge ni par les règlements allemands ; la classification trop compliquée des tensions (*), etc. ; mais, au total, elles sont peu graves et l'impression générale est favorable. Beaucoup pensent que cette publication sera le signal qu'attendent nombre d'exploitants et de constructeurs timorés pour développer dans les houillères les usages de l'électricité, désormais rendue in offensive grâce aux mesures préconisées. A l'heure où nous écrivons, aucune décision n'a été prise par les pouvoirs publics au sujet de l'usage qui sera fait du projet. Il est probable que, modifié sur certains (*) Voir The Electrician, 4 et 18 mars 1904; Colliery Guardian, 26 février 1904.

DE L'ÉLECTRICITÉ

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points, le projet deviendra partie intégrante des règlements particuliers, sur la proposition du Secrétaire d'Etat pour l'Intérieur, conformément à l'article 54 de la loi de 1887. — Ainsi le travail de la Commission aura bien le caractère, qui lui convient, de document n'obligeant pas par lui-même et d'une manière stricte tous les exploitants du Royaume-Uni, mais conservant le caractère d'un Code de « Principes à consulte] - », suivant l'expression si heureuse de la Commission du Grisou, qui nous paraît s'appliquer très bien à ce cas. Peu de matières en effet nous paraissent demander aussi impérieusement une adaptation des règlements aux conditions spéciales de chaque mine : l'humidité, la consistance des parois, le caractère du personnel ouvrier, l'organisation de l'aérage, la nature plus ou moins inflammable du combustible, etc., sont autant de facteurs dont il convient de tenir compte et qu'un règlement général aurait peine à ménager. Le système adopté dans les divers districts miniers de l'Empire allemand est inspiré de ces considérations ; les autorités belges ont préféré un règlement uniforme et strict. La réglementation anglaise, établie spécialement pour chaque mine en prenant pour base le projet de la Commission et les principes posés dans son remarquable rapport, se rapprochera plus sans doute, et avec raison à notre avis, du premier exemple que du second. Juillet 1904.