Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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TRAVAUX
DE LA
COMMISSION
ANGLAISE
de l'installation primitive a été utilisée jusqu'à son extrêmelimite, de sorte que souvent des accidents sont survenus dans ces conditions défectueuses, et que finalement l'on a tout remplacé par des appareils plus puissants et plus parfaits. Comme il faut admettre que ceux qui ouvrent la voie* en adoptant une nouvelle application des sciences doivent . nécessairement pâtir d'être les premiers à mettre en pratique des idées nouvelles, un certain nombre des accidenta survenus dans le passé doivent être considérés comme étant arrivés par défaut d'expérience, et heureusement cette sorte d'accidents devient moins nombreuse. Nous pensons que l'une des principales causes de cette situation réside dans ce fait que l'emploi des voltages élevésa été considéré comme dangereux, et celui des voltages bas comme tout à fait sûr. La conséquence de cette idée a été que, tandis que les hautes tensions ont été uniformément proscrites, les basses tensions ont été employées avec négligence. En adoptant une tension de 500 volts comme un maximum, on a trop souvent perdu de vue ce fait que, tandis que généralement un choc à cette tension peut n'être pas mortel, dans certaines conditions particulières de l'exploitation des mines, un choc à une tension bien inférieure à celle-là peut facilement amener la mort. L'idée que la sécurité était complètement assurée par l'emploi des basses tensions s'est répandue à tel point que les ouvriers et les apprentis ont pris l'habitude de se donner les uns aux autres, fréquemment, des secousses provenant de la distribution d'électricité, et, dans une mine que nous avons visitée, on nous a rapporté qu'un certain cheval était fréquemment mis en marche au moyen d'une secousse électrique. En réalité l'installation électrique a été souvent traitée comme un jouet, et la sécurité qu'on lui attribuait est devenue son principal danger. D'autre part, sur le continent, il a été reconnu
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L'ÉLECTRICITÉ
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que l'électricité peirt comporter des dangers aune tension aussi basse que 100 volts, et, en conséquence, toute l'installation électrique a été traitée comme étant une source de danger en puissance, et on l'a protégée de manière à rendre difficile pour qui que ce soit de recevoir une secousse, excepté au cas d'un acte de malveillance. Il devient par conséquent d'une grande importance d'examiner quelles restrictions doivent être posées relativement à la tension à laquelle l'électricité doit être employée. Au front de taille, nous estimons que la limite raisonnable serait la tension dite moyenne, ne devant en aucun cas excéder 650 volts. Mais, dans le reste de la mine, si des précautions convenables sont prises, nous n'avons aucune raison de penser qu'il y ait un danger inacceptable à employer des tensions beaucoup plus élevées. En "ce qui concerne le danger des chocs, il est, dans une mine humide, presque aussi grand avec les tensions moyennes qu'avec les tensions élevées, et un appareil mal conçu est capable, même à basse tension, de causer des feux ou des explosions de gaz. Si cependant l'appareil est d'excellente construction, bien installé et complètement protégé, il ne semble pas y avoir de raison pour craindre un danger inacceptable dans les mines ou les usines en employant de hautes tensions; et nous ne voyons pas pourquoi, dans le Royaume-Uni, on imposerait des règles plus rigoureuses que celles qui ont été jugées nécessaires sur le continent. Principes généraux pour les installations. — Plusieurs témoins ont comparé l'emploi de l'électricité à l'emploi des explosifs brisants dans les mines, et d'utiles déductions peuvent être tirées de cette analogie. Il est généralement admis que les points essentiels à considérer