Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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TRAVAUX DE LA COMMISSION ANGLAISE
Comme dans le cas des stations génératrices, il est nécessaire que des instruments de mesure soient placés dans les chambres de machines, de façon que l'agent chargé des moteurs soit tenu au courant des conditions dans lesquelles la machine fonctionne. MOTEURS PORTATIFS POUR HAVEUSES, PERFORATRICES, ETC.
— Les progrès de l'emploi de l'électricité dans les houillères qui se réalisent aujourd'hui nous font penser qu'il va se produire un accroissement de même ordre dans le nombre des machines portatives mues par l'électricité, haveuses, perforatrices, petites pompes ou treuils. Au commencement de l'année dernière (1903), il y avait 483 haveuses en service, dont 149 mues par l'électricité. 11 a été fortement affirmé eu notre présence que nombre de couches minces de houille ne peuvent être économiquement exploitées qu'avec l'aide de ces machines. Et nous pensons que, même en laissant de côté la question d'économie, l'introduction progressive d'appareils mécaniques, qui remédieraient à ce qu'il y a de si pénible dans l'exploitation à la main des couches minces, serait la bienvenue, pourvu qu'une sécurité convenable soit assurée. De toutes les parties d'une mine, le front de taille est sans contredit celle qui présente les conditions les plus variées et les plus difficiles. L'avancement continuel dû àl'abatage ne permet pas de prendre les mêmes précautions que dans les parties plus durables de la mine, et de plus, si l'on a chance de trouver du grisou quelque part, c'est surtout au front de taille. Les dangers à prévoir sont au nombre de quatre : 1° Éboulements au front de taille ; 2° Chocs galvaniques atteignant les ouvriers ; 3° Inflammation des matériaux combustibles ; 4° Inflammation du grisou. Éboulements au front de taille. — Les éboulements
DE L'ÉLECTRICITÉ
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peuvent malheureusement se produire, qu'on emploie ou non des haveuses ; mais nous en avons parlé parce que le bruit produit par la machine en fonctionnement permet plus difficilement d'entendre les bruits précurseurs du mouvement des couches, et pour insister par conséquent sur ce fait, que nous considérons comme de grande importance, que l'homme chargé de la machine soit avant tout un mineur expérimenté, capable de reconnaître les symptômes précurseurs de ce danger. Les machines doivent être arrêtées de temps en temps pour permettre à l'ouvrier qui les conduit d'examiner avec soin l'état du toit, et" il est désirable que le directeur de la mine précise par écrit les intervalles après chacun desquels la visite doit être faite. Il ne nous est pas possible de recommander un intervalle déterminé, caria fréquence de ces arrêts est nécessairement réglée parles conditions spéciales à chaque mine. Nous espérons cependant que, en réalité, l'avènement des haveuses tendra à réduire la longue liste d'accidents mortels constatés chaque année au front de taille, d'abord en raison du boisage plus méthodique que comporte l'emploi de ces machines, en second lieu par suite de la suppression du dangereux travail de havage à la main. Avant de passer outre, il est bon de rappeler que plusieurs déposants ont déclaré que le bruit produit par les haveuses électriques est infiniment moindre que celui que donnent les haveuses 'à air comprimé, et cela est particulièrement vrai si l'on emploie une transmission à vis sans fin tournant dans un bain d'huile. Chocs galvaniques affectant les ouvriers. — L'atmosphère humide et chaude, la boue et la poussière continuelles, la vibration incessante, et le risque de surcharger le moteur, sont autant de causes qui rendent difficile la conservation d'un haut degré d'isolement, tandis que l'espace restreint dans lequel les machines travaillent le