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LA FUMIVORITÉ DES LOCOMOTIVES

ET L'APPAREIL AUTOMATIQUE LANGER

foyer par latuyère Langer empêche l'air froid d'atteindre directement la plaque tubulaire, au risque d'y provoquer des fuites aux tubes ou de faire tomber intempestivement la pression. Ces avantages, aussi évidents que sensibles, obtenus sans gêner ni compliquer en aucune façon le service des mécaniciens et chauffeurs, paraissent de nature à compenser l'intérêt et l'amortissement des frais d'établissement dufumivore automatique, ainsi que les dépenses d'entretien qu'il pourra occasionner.

devons une mention spéciale au souffleur Staby, actuellement utilisé, pendant les stationnements dans les gares seulement, par une centaine de locomotives des Chemins de fer du Palatinat et quelques machines de l'État Prussien, du Grand-Duché d'Oldenbourg et de la ligne Lubeck-Buchener. L'inventeur, M. Staby, est conseiller de Direction des Chemins de fer du Palatinat, à Ludwigshafen-sur-Rhin ; la construction de l'appareil est confiée à la maison Kœrting frères, qui en a publié une description détaillée. Postérieurement aux Annales de Glaser de 1884, on trouverait encore une revue succincte des divers appareils fumivores pour locomotives dans YEncyklopàdie des Gesamten Eisenbahnwesens du D r V. Rôll, 6 e volume (Vienne, 1894) (p. 2767 à 2770). On y mentionne notamment les premiers essais du dispositif Langer, effectués en 1892 suri' « CEsterreichische Nordwestbahn ». En Autriche, outre les appareils Langer, Thierry et Nepilly déjà cités, on trouve aussi un dispositif à introduction d'air par un regard de la porte du foyer : c'est le système Marek, appliqué notamment au quart des locomotives des Chemins de fer de l'Etat. Les mérites respectifs de ces divers systèmes, ainsi que du souffleur Staby et du fumivore Langer-Marco tty, sont indiqués par les Administrations qui les ont essayés ou adoptés dans le volume déjà cité de ÏOrgan (XIII. Ergànzungsband, p. 157-164), sous forme de réponses au questionnaire présenté à toutes les Administrations affiliées à l'Union technique Allemande des Chemins de fer à l'occasion de leur 17 e Conférence technique, de mars 1903. En Angleterre le problème de la fumivorité, posé comme en France par les plus anciens règlements, emprunte un intérêt tout particulier à la calamité bien connue des brouillards de Londres; cependant, malgré l'esprit inventif des chercheurs de tous pays qui font cons-

III AUTRES APPAREILS FUMIVORES.

Ce n'est pas sans de nombreux essais préalables que les Ingénieurs des Chemins de fer Fédéraux et du Gothard ont adopté le fumivore Langer. Peu de temps notamment après l'ouverture du tunnel du Gothard, on essayait sur cette ligne le système Nepilly, avec petite grille verticale à l'avant du foyer, qui avait été imaginé par M. J. Péchar, Directeur des chemins de fer privés de Prague à Dux et de Dux à Rodenbach pour l'utilisation des lignites de Bohême. On trouverait dans les Annales de Glaser des 15 mai, er 1 et 15 juin 1884, une description détaillée de cet appareil, ainsi qu'une revue complète de tous les foyers de locomotives employés ou étudiés jusque-là en vue de la fumivorité et de l'économie du combustible (*). Parmi les autres fumivores essayés depuis cette époque par la Compagnie du Gothard et, plus récemment, sur les Chemins de fer fédéraux (arrondissement de Bâle), nous (*) Un extrait de cette étude a paru dans la Revue Générale des Chemins de fer de septembre 1884, page 183.