Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)
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tamment breveter de nouveaux systèmes de foyers fumivores (environ une centaine par an), il semble que les Compagnies de chemins de fer s'en tiennent généralement au système peu efficace " du déflecteur dirigeant vers la grille l'air qu'on laisse entrer par la porte du foyer plus ou moins entr'ouverte. Les ingénieurs anglais paraissent avoir plutôt cherché à diminuer les projections de flammèches incendiaires et semblent, sur certains réseaux, avoir trouvé des dispositifs de boite k fumée qui, à part une réduction probable du tirage, résolvent assez bien une des questions intéressantes tranchées subsidiairement par le fumivore automatique de M. l'Ingénieur Théodore Langer
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BULLETIN
LA FUMIVORITÉ DES LOCOMOTIVES
BULLETIN.
EMPLOI
DE
L'AIR
DESSÉCHÉ
PAR
CONGÉLATION
POUR LE SOUFFLAGE DES HAUTS FOURNEAUX.
I. — Congélation de Vhumidité de l'air soufflé aux hauts fourneaux Isabella, près Pittsburgh, par MM.
ALFRED PICARD ,
Membre de
l'Institut, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, et HEURTEAU , Ingénieur des Mines.
CH.-E.
On a essayé récemment, à deux des hauts fourneaux de la Novembre 1904.
Compagnie Carnegie situés près de Pittsburgh, un procédé nouveau, dû à M. Gailey et consistant à débarrasser l'air soufflé aux hauts fourneaux d'une partie de son humidité ; on réalise ainsi l'économie du
combustible
employé
inutilement à
dissocier
cette eau dans le haut fourneau. Ce procédé a été appliqué dans le commencement de septembre, et les résultats en ont été si remarquables, l'économie de coke dépassant 20 p. 100, que l'on pense créer les installations nécessaires pour en faire bénéficier d'autres hauts fourneaux de la Compagnie Carnegie et des différentes Compagnies constituant la corporation de l'acier. Alors que les différents éléments d'une charge de hauts fourneaux, minerai, scorie, castine et coke, sont l'objet d'analyses minutieuses du résultat desquelles on tient le plus grand compte pour la composition du lit de fusion, l'air a jusqu'ici été soufflé lel quel dans le haut fourneau sans que l'on ait étudié tes variations de sa composition. Le poids de l'air soufflé dans un temps donné est pourtant tout à fait comparable à celui de la charge introduite dans le même temps par le gueulard. Si les proportions d'oxygène et d'azote de l'air sont constantes, et celle de l'acide carbonique sensiblement aussi, la quantité d'eau que contient I mètre cube d'air varie dans des limites assez étendues d'une saison ài'autre et même d'un jour à l'autre, et cette variation doit avoir un effet sensible sur le marche du haut fourneau. L'eau étant dissociée par la chaleur de combustion du coke, il faudrait tenir compte aussi de l'humi-