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graves conséquences. Les 30 accidents qui nous restent à relater sont, pour ainsi dire, des accidents de détail.

FIG .

20. — Écrasement latéral du foyer d'une chaudière Field, le 10 avril 1903.

L'un d'entre eux, cependant, a causé mort d'homme. 11 a, en outre, blessé grièvement deux autres ouvriers. Cet accident s'est produit au cours du tamponnage d'un tube à fumée, entrepris alors que la chaudière était sous pression. C'est une opération qui n'est pas exempte de risque et que l'une de nos grandes Compagnies de chemins de fer interdit absolument à son personnel. Dans le cas particulier, il y eut une déplorable fausse manoeuvre. Il s'agissait d'un tube à ailettes. Au lieu de prendre un tampon spécial, gros et court, on crut pouvoir se servir

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d'un tampon pour tubes lisses, plus mince et plus allongé, dont on augmenta le diamètre en l'entourant d'une virole d'acier. A raison de sa longueur, ce tampon, avant son introduction complète, vint buter contre l'extrémité des ailettes ; les coups de masse donnés pour le mettre en place eurent dès lors pour effet de repousser le tube luimême ; au cinquième coup, celui-ci fut arraché de ses plaques tubulaires et projeté vers l'avant, débouchant l'orifice par lequel s'élança le jet meurtrier. Ce n'est pas la seule fois qu'un tamponnement effectué •sous pression a provoqué le déboitement du tube. Un autre cas s'est produit en 1903 : il s'agissait d'un tube bagué. Le tampon, mal présenté, arracha la bague au premier ■coup de masse; après 5 ou 6 autres coups, le déboitement complet se produisit. Le mécanicien et le chauffeur ne furent cependant brûlés que légèrement. Un autre accident a été provoqué uniquement par l'ouverture prématurée de la porte de boîte à famée, à la suite de la rupture d'un tube : le jet qui s'échappait de l'orifice a brûlé grièvement le chauffeur. L'écrasement d'un tube à fumée est, dans bien des cas, un incident inoffensif, n'ayant d'autre conséquence que la détresse du train. Les locomotives, dont les tubes mesurent généralement de 40 à 50 mm de diamètre et ne •dépassent jamais beaucoup cette dernière cote, sont à cet •égard dans des conditions incomparablement meilleures que les générateurs fixes à gros tubes de fumée : nous avons montré, dans une étude antérieure (*), que c'est à partir du diamètre de 60 mm que le bris des tubes à fumée en laiton a été une cause répétée d'accidents mortels. Toutefois, pour que la rupture d'un tube à fumée de locomotive ne soit pas, pour les agents de la machine, l'ori(*) Accidents causés par des ruptures de tubes à fumée de 1888 à 1896. — Annales des Mines, 9° série, t. XI, 1897, p. 544.