Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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était affecté d'une fissure ancienne. La cause déterminante de l'explosion paraît avoir été une légère surélévation de la pression pendant un arrêt nécessité par la réfection d'un joint. La plaque de devanture s'est fendue en deux {fig. 31 et 32) ; la moitié du corps cylindrique opposée à cette plaque a été lancée à 130 m de distance, emportant avec elle les tubes et la boîte à fumée ; le reste, tant de l'enveloppe que du foyer, a été brisé en pièces qui se sont trouvées diversement projetées. Explosion du 15 octobre 1895 à Bouky. — C'est encore à une détérioration ayant son origine première dans une mauvaise forme qu'il y a lieu de rapporter le déplorable accident de Bouhy, dont les désastreux effets ont été mentionnés au début de cette étude. La chaudière, de 6 m2 de surface de chauffe, cubant 850 litres et timbrée à 6 kg, était du type | Le corps horizontal, de 60 cm de diamètre, en tôle de 6 mm ou 6 mm 1 /2, était raccordé à la plaque tubulaire de boîte à fumée, non par un embouti périphérique de celleci, mais au contraire par un évasement du corps cylindrique en forme de collerette. L'assemblage était fait par une couronne de 39 rivets. Sur l'étendue de 28 d'entre eux, la collerette était fissurée d'ancienne date dans les intervalles des trous : avarie facilement explicable à raison des mouvements de soufflet, qui tendaient à se produire avec d'autant plus de force que le générateur paraît avoir été soumis, au cours de son service, à de nombreux excès de pression. L'explosion a consisté dans une séparation des deux parties et dans une fragmentation violente de toute l'enveloppe. Elle s'est produite à la faveur de l'élévation de pression consécutive à un arrêt de la machine, sans toutefois qu'il soit démontré qu'à cet instant la pression ait excédé le timbre. Débouchage du dôme.— Accident du'i octobre 1884 à Sainh A rmel. — Une avarie de moindre ampleur, mais qui procède

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directement d'un défaut de construction bien connu, est le départ du fond supérieur d'un dôme de prise de vapeur ; cet accident s'est produit en 1884, à Saint-Armel (Ille-etVilaine), sur une locomobile timbrée à 6 kg. Le fond était absolument plat, avec bord tombé au pourtour, et l'arrachement s'est fait suivant le congé périphérique fissuré par les mouvements de soufflet. Il s'était produit, depuis quelque temps, une légère fuite prémonitoire. Accident du 22 août 1890 à Azay-sur-Thouet. — Un autre débouchage de dôme, par suite duquel le chauffeur a été mortellement brûlé, s'est produit, en 1890, à Azay-sur-Thouet (Deux-Sèvres), sur une « locobatteuse » du vieux type dont nous avons déjà fait la connaissance. Le plateau supérieur a été lancé en l'air avec le cylindre, le piston et ses accessoires, tandis que l'arbre et les volants étaient projetés vers l'arrière. La séparation s'est faite par rupture des boulons. Le joint avait été refait trois jours auparavant, et l'on pense qu'on avait serré les écrous d'une manière déraisonnable, mettant ainsi les boulons dans un état de tension exagérée. Accidents par excès de pression. — Explosions du 10 septembre 1888 à Ciron, du 26 août 1886 à Villeneuve, du 14 septembre 1890 à Marolles. — En dehors des cas où une élévation de pression au-dessus du timbre a joué un rôle accessoire ou inconnu, notre relevé comprend trois cas où l'explosion de l'enveloppe paraît avoir été, à proprement parler, le résultat d'un excès de pression. Le plus grave de ces accidents est celui de Ciron (10 septembre 1888), dont nous avons déjà cité les douloureuses conséquences (9 morts) et dont, par une étude spéciale insérée aux Annales des Mines et à celles des Ponts et Chaussées, M. Olry a précédemment retracé les détails. Nous n'avons pas à y revenir. Les deux autres n'ont pas causé de mort d'homme.