Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 6)

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

Le tube qui s'est rompu appartenait à la rangée supérieure et le ciel du foyer a été, après l'accident, trouvé déformé. L'accident a-t-il eu pour cause une surchauffe actuelle par suite d'une insuffisance d'alimentation du générateur, ou a-t-il été la conséquence d'une altération préexistante du métal, pouvant avoir été produite antérieurement par une ou plusieurs surchauffes? L'alternative n'a pu être tranchée. Le llux meurtrier de gaz et de vapeur s'est fait jour par l'ouverture du foyer, munie d'une porte dont le loquet n'a pas été retrouvé. Ce sont également des tubes à fumée en laiton, de même diamètre et de même âge (15 ans dans un cas, 14 dans un autre), qui se sont brisés, le 1 er septembre 1897 à Sermaises (Loiret) et le 28 juillet 1899 à Clisson (LoireInférieure), blessant dans chacun des deux cas le chauffeur de la locomobile. A Pissy-Poville (Seine-Inférieure), le 15 août 1887, et près de Saint-Brieuc, le 16 août 1898, des manques d'eau sont manifestement intervenus, provoquant des écrasements dans la rangée supérieure des tubes et, en outre, des avaries aux tôles de foyer. Enfin, le 8 septembre 1902, une ouverture de tube à fumée, survenue dans une locomobile batteuse qui fonctionnait à Lavausseau (Vienne), semble avoir eu pour cause directe la mauvaise exécution d'une brasure. C'était un tube de fer, qui avait été une première fois rabouté en cuivre en 1900; puis, avant le commencement de la campagne de 1902, l'extrémité du rabout avait été ellemême rajeunie par la pose d'um nouveau manchon de cuivre de 26 ou 27 cm de longueur, emboîté sur le premier avec un recouvrement de 4 à 5 cm. Après quoi la locomobile n'avait encore fonctionné que 3 jours, lorsque, le matin du quatrième, il y eut disjonction de l'assemblage au joint des deux rabouts. En même temps le tube se désassembla d'avec la plaque tubulaire de boîte à fumée :

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la porte de cette boîte était ouverte ; le tube fut projeté ' contre la batteuse à 2,50 m de distance. D'autre part, la porte du foyer, probablement mal assujettie, laissa passer un jet brûlant qui blessa un ouvrier. Précédemment déjà, le 11 mars 1894, l'un des tubes à fumée d'une locomobile en fonctionnement à Sommereux (Oise) avait été projeté dans le sens de la boîte à fumée ; c'était un tube rabouté en cuivre du côté du foyer et bagué aux deux bouts ; il y avait eu rupture au raboutage et, à l'autre extrémité, arrachement de la virole.

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Départs de tampons. Il ne nous reste plus, pour terminer la revue des 45 accidents, qu'à mentionner deux départs de tampons. Le 17 septembre 1895, dans une exploitation agricole de Saint-Laurent-d'Aigouze (Gard), 4 personnes ont été brûlées plus ou moins grièvement par suite de la projection du tampon fermant un trou de lavage, au bas delà plaque tubulaire de boîte à fumée d'une locomobile affectée au service de la machine à battre : le tampon n'était pas autoclave et le régisseur du domaine, cherchant à aveugler une fuite, resserrait le joint sur l'appareil en pression. Le 28 août 1903, sur le territoire de Ploërmel (Morbihan), une locomobile travaillait au battage d'une récolte, lorsqu'un de ses tubes à fumée se rompit. On fit venir un ouvrier mécanicien qui tamponna le tube en appliquant, sur les trous correspondants des deux plaques tabulaires, des rondelles reliées par un tirant en fer de 16 mm de diamètre. A la reprise, les joints n'étaient pas étanches. On les refit. Mais, après ce nouveau travail, ils fuyaient encore; c'est alors que le chauffeur, se faisant aider de 2 autres hommes, entreprit, alors que la pression était de 3 kg dans la chaudière, de resserrer l'écrou à l'aide d'une clef coudée coiffée d'une clef anglaise. Le résultat fut de