Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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DE L'EXPLOITATION

DD

MINERAI DE

FER

LA LORRAINE

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OOLITHTQTJE

divers fonçages de ce genre, exécutés soit en France, soit en Lorraine. Certains d'entre eux ont été très pénibles. | A Boulange, on aurait eu jusqu'à 6 m3 ,5 dans la forma- I tion et 10 mètres cubes au moment de l'établissement, des chambres de pompes. Si l'on appelle durée de fonçage le temps qui s'écoule entre la fin de F avant-puits et la mise en service des pompes souterraines définitives, | cette durée a varié, suivant les cas, entre deux ans et quatre ans. On peut espérer, avec l'expérience acquise, I réduire cette durée au chiffre normal de deux ans, même I pour les profondeurs supérieures à 200 mètres. Le revêtement du puits a été soit un muraillement en briques, comme en Lorraine annexée et, en France, à ; Jœuf et àTucquegnieux, soit un cuvelage en fonte, comme dans les autres mines françaises . Le muraillement parait se comporter mal au point de vue de la retenue des eaux, et il semble utile de généraliser l'emploi du cuvelage en fonte. En Lorraine, notamment, les muraillements laissent passer presque toute l'eau rencontrée dans les fonçages. Le fonçage du deuxième puits d'un siège d'extraction est beaucoup plus facile. Il s'opère ainsi : Les pompes définitives étant installées au fond, on fore un sondage dans l'axe du deuxième puits à créer et on coule du ciment autour du tubage pour isoler autant que possible les venues aquifères. D'autre part, on rejoint par galerie la base du sondage au puisard des pompes. De cette manière, l'eau rencontrée par le fonçage s'écoule au fur et à mesure au fond ; elle est remontée par les pompes souterraines et ne gêne en rien l'avancement du deuxième puits. Installations d'exhaure. — Nous avons vu plus haut qu'un siège d'extraction en exploitation complète peut être exposé, dès le début, à des coups d'eau portant la venue

totale, en saison humide, à 15 ou 20 mètres cubes, et à une venue moyenne de 10 mètres cubes. Il faut s'outiller en conséquence. En fait, en Lorraine, où l'on fait des dépilages immédiats, on s'est organisé ordinairement pour pouvoir épuiser, en cas de nécessité, de 18 à 30 mètres cubes, suivant les prévisions plus ou moins prudentes. L'installation la plus rationnelle paraît être la suivante. Pour faire face à la venue normale moyenne de 10 mètres cubes,- il convient d'employer le moyen le plus économique, c'est-à-dire une ou deux pompes de fond, à vapeur, de pareil débit total, coûtant assez cher d'établissement (*), mais d'un rendement excellent, donnant un prix de revient d'environ 3 à 4 centimes par mètre cube d'eau élevé à 100 mètres. Pour parer aux coups d'eau irréguliers et temporaires auxquels on est exposé, il est plus indiqué d'employer des pompes à bon marché, peu encombrantes, comme les turbo-pompes électriques Râteau, Sulzer, etc., malgré l'infériorité de leur rendement économique. On aurait ainsi une installation de premier secours , calculée aussi pour 10 mètres cubes. Enfin la pompe à traction directe du fonçage et les bennes d'épuisement constitueraient un outillage de dernier secours à peu près équivalent, soit au total une installation pouvant, même avec des venues de 30 mètres cubes, éviter l'inondation delà mine. Autres particularités des sièges d'extraction. — Un siège d'extraction comprendra, outre les chaudières et les machines habituelles, avec condensation centrale, une station centrale électrique très importante. (*) L'installation d'exhaure des pompes à vapeur d'une des mines lorraines, outillée pour 28 mètres cubes d'eau à la minute, a coûté à elle seule environ 1 million de francs (machines, travaux d'installation, chambres souterraines, etc.).