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RÉSULTATS D'UNE ENQUÊTE SUR LES

CABLES DE MINES

possèdent les usines. Il en est de même pour la mine de la Chazotte, qui fait essayer ses câbles à Paris, à l'atelier central de la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Mode d'opérer en cas d'insuffisance des machines. — Il est arrivé parfois, assez rarement cependant jusqu'ici, que les machines à essayer se sont montrées insuffisantes . Deux cas se présentent, suivant que le câble est plat ou qu'il est rond. a) CABLES PLATS. — Si le câble est plat, on a recours à l'un des trois artifices suivants : Premier procédé. — Tirer sur le câble jusqu'au maximum de puissance de la machine, arrêter l'essai, couper deux aussières extérieures, suivant un plan perpendiculaire à l'axe du câble, et remettre la machine en marche jusqu'à la rupture des aussières restantes. On calcule alors la résistance d'une aussière en admettant qu'elle est la même pour toutes, et on admet que la résistance du câble est proportionnelle au nombre des aussières. Ce procédé serait, d'après M. l'ingénieur Bellanger, employé par MM. Vertongen et Harmegnies, fabricants de câbles à Auby. D'après M. l'ingénieur en chef Kuss, cette méthode donnerait des résultats exacts. Deuxième procédé. — Couper le câble longitudinalement et essayer les deux moitiés ; on admet que la résistance du câble est égale au total des résistances individuelles observées. Des essais ont été opérés aux mines de Blanzy, en 1900 et 1901, sur -quatre câbles métalliques à huit aussières, présentant à la rupture des résistances comprises entre 60 et 86 tonnes. Ils ont montré qu'il n'y avait que des écarts insignifiants, ne dépassant guère 1 p. 100 en plus ou en moins, entre la résistance réelle du câble et celle obtenue par la méthode précitée. On pourrait d'ailleurs, pour plus de sécurité, à l'exemple de ce qui se fait à Blanzy,

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faire subir au total des résistances partielles une réduction de 5 p. 100. Troisième procédé. — Essayer chaque aussière séparément. On admet à Liévin, à la suite de nombreuses expériences sur des câbles en textiles, qu'on obtient la résistance totale du câble en totalisant les résultats relatifs à chacune des aussières, et en multipliant ce total par un coefficient variant de 1,15 à 1,30, suivant la section du câble ; le plus petit coefficient correspondant à la plus faible section. b) CABLES RONDS. — On ne peut évidemment, dans ce cas, opérer comme pour les câbles plats ; l'essai par torons individuels ne saurait même être employé avec quelque confiance, parce que l'enroulement héliçoïdal persiste après le décâblage. On a donc recours à l'essai fil par fil. Deux manières de procéder sont mentionnées dans l'enquête; l'une est celle innovée par la Compagnie de Blanzy, l'autre est celle usitée depuis longtemps en Westphalie. Mines de Blanzy. — On a procédé comme il suit pour les câbles du puits Maugrant. Ces câbles sont en acier ; ils ont 7 torons de 19 fils n° 17 ; leur résistance à l'état neuf doit être d'environ 115 à 120 tonnes. On essaie tous les fils à la flexion et à la traction, les essais à la flexion n'ayant d'ailleurs qu'une importance très secondaire, attendu qu'ils ne sont pas éliminatoires. Les résultats des essais à la traction sont totalisés, et on applique à ce total un coefficient de réduction de 33 p. 100. Ce coefficient résulte de 26 essais opérés en 1900 et 1901 sur des câbles variés, depuis des câbles de 144 fils n° 16 jusqu'à des câbles de 152 fils n° 10. On a, dans tous les cas, constaté que le câblage réduisait la résistance de telle sorte que la résistance totale était inférieure au total des résistances individuelles des fils.