Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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NOTE

SDR LA RECONNAISSANCE

D'DN NIVEAU

AQUIFÈRE

suite de la nécessité de rebancherla galerie, qui avait trop de pente. Elle demandait aussi à être maçonnée, car elle traversait des terrains marno-gréseux rougeâtres qui se délitent à l'air. Une attaque meilleure pour une galerie de ce genre se trouvait, malgré le pendage des bancs vers l'Ouest, sur le versant Est de l'anticlinal d'El Hendjir, d'autant plus qu'on serait entré plus rapidement dans les couches aquifèresdu mur, les plus productives comme on l'a vu. De nombreux troupeaux viennent s'abreuver à la sortie de la galerie. Malgré cette saignée, l'épuisement artificiel dans lamine n'a pas sensiblement diminué. A l'époque 4e ma visite, ayant fait vider les eaux pour me permettre l'examen des travaux, j'ai mesuré le régime d'équilibre à la profondeur de 26 mètres. Il fallait, en outre de l'écoulement de 16 mètres cubes par heure par la galerie d'écoulement, une extraction moyenne par les pompes, de 63 mètres cubes, soit un total de 79 mètres cubes par heure, quantité considérable pour une si faible profondeur et à laquelle suffisait sans faiblir le niveau aquifère dans lequel on était tombé. On avait pensé dans les premiers temps, comme je l'ai dit déjà, que cette venue paradoxale d'eau dans un pays aussi desséché que le Sud-Oranais, devait être temporaire, qu'il ne s'agissait que d'une poche d'eau à épuiser et qu'un régime plus sec prévaudrait après ; mais il n'en a rien été. En arrêtant les travaux et en laissant l'eau remonter à son niveau normal, elle est restée stationnaire à 12 mètres de profondeur au lieu de 6 m ,50,oùon l'avait rencontrée au début du fonçage. Depuis lors ce niveau n'a pas varié. C'est la pression hydrostatique d'équilibre pour le débit de la galerie d'écoulement. Les eaux extraites de la descenderie ont été immédiatement utilisées à la création de cultures, céréales, légumes, etc., qui ont parfaitement réussi.

DANS

LE

SUD-ORANAIS

ET

DANS

LE

SUD-MAROCAIN

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Débit du synclinal d'El Hendjir. — Le synclinal d'El Hendjir occupe une vaste plaine, comprise entre la mine de même nom et la ville de Sfissifa. On peut évaluer sa surface à 10.000 hectares environ. Ce synclinal n'est pas « barré » d'une manière aussi claire que ceux qui environnent Tiout et que j'ai décrits plus haut. Sa partie basse est recouverte de terrains meubles et de sables qui dissimulent ses affleurements véritables. La couche à dragées, si reconnaissable du côté de Jean-Laurent, n'est guère apparente sur les confins Sud du synclinal. Au Nord et à l'Ouest, on voit, au contraire, les couches nettement relevées par les premiers contreforts du Djebel el Airech, où la couche aquifère se replie en isoclinaux brisés (fig. 3, Pl. II). Une chute d'eau de 20 centimètres par an sur la surface de ce synclinal, dont moitié absorbée par le sol, soit 10 centimètres ou 1.000 mètres cubes par hectare, chiffre que je considère comme voisin de la vérité, y laisse un cube d'eau de 10 millions mètres cubes, ce qui correspond à un débit permanent de 10.000.000 10.000.000 r • . , „, = —„ — =; 1.140 mètres cubes environ 1par heure, dba X 24 8. /60

qui peuvent être demandés à ce synclinal sans altérer son équilibre annuel. Ce débit correspond, comme surface arrosable, à 317 hectares en prenant pour formule de consommation : le litre par seconde et par hectare, classique dans les irrigations du Midi de la France. Il ne faut pas croire que celles du Sud-Oranais demandent beaucoup plus, car les cultures arrosées se font à l'ombre des palmiers, qui sont la première richesse à développer dans le pays et qui s opposent à une évaporation trop rapide. Les dattiers ne s'arrosent pas tous les jours, pas plus d'ailleurs que les orges. A Figuig, par exemple, où les règlements qui président à la distribution des eaux entre les divers usagers