Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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NOTE SUR LA. RECONNAISSANCE D'UN NIVEAU AQUIFÈRE
VII. Observation. — Pondant toute la durée des travaux, les hommes occupés au fonçage des puits ont constamment fait usage de ces eaux et n'ont jamais eu à s'en plaindre. VIII. L'eau d'Hassi ben Hendjir est trop séléniteuse. A part le puits n° 2, qui serait à abandonner, les eaux du Dj. Aissa sont bonnes au point de vue des matières organiques. Leur minéralisation, peu variable de l'une à l'autre, est trop forte pour qu'on puisse les considérer comme potables, dans l'acception continentale du mot. La chaux y entre en proportion normale; le chlorure de sodium et le sulfate de magnésie y sont en excès. Toutefois la proportion de ces deux sels est insuffisante pour communiquer à l'eau une saveur appréciable et insuffisante aussi pour nuire à l'organisme. En conséquence, ces eaux peuvent servir à Valimentation. Eaux de la zone d'épandage de l'Oued Bridj. — Les sources dites du Fortin sont situées à 12 kilomètres d 'Ain Sefra, au Sud-Ouest, en remontant l'oued Bridj. Il y a trois sources, dans le lit même de l 'oued, numérotées 1, 2 et 3 en allant d'aval en amont. Les sources 1 et 2 avoisinent la rive gauche et fournissent de l'eau de composition identique. N° 1. — L'eau émerge par jets au fond d'un trou ensablé. N° 2. — L'eau émerge par une fissure pratiquée dans le banc de grès qui borde l'oued ; N° 3. — Elle avoisine la rive droite : l'eau émerge par jets au fond d'un trou ensablé. Ces sources donnent naissance à un ruisseau coulant à ciel ouvert pendant quelques centaines de mètres pour se perdre ensuite dans le sable. Au moment du prélèvement des échantillons destinés à
DANS LE SUD-ORANAIS ET DANS LE SUD-MAROCAIN
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l'analyse (5 juin à neuf heures du matin), la température, prise en fronde, était de 23° ; celle des eaux n os 1 et 2, 21°; et celle de l'eau n° 3, 19°. Source tiède. ■—■ Ain Skhouma est une source tiède située à 7 kilomètres d'Ain Sefra, en remontant le même Oued Bridj. L'eau n'émerge pas des fissures qui existent dans les bancs de grès qui forment la berge gauche de l'oued; elle coule à ciel ouvert pendant 1.500 mètres environ, puis s'infiltre dans le sable. Température de l'air, prise en fronde le 5 juin à dix heures du matin : 25°. Température de l'eau : 22°. L'eau de ces sources est souillée par les grenouilles qui s'y multiplient et par les animaux qui viennent y boire. Analyse chimique. — Les résultats donnés à la page suivante sont exprimés en milligrammes par litre. Examen microscopique . — Fragments opaques et cristallins de matières minérales, débris végétaux, bactéries. Ces eaux cuisent les légumes en les ramollissant. Conclusions. — Ces eaux sont contaminées, mais les causes dè contamination sont accidentelles et disparaîtront par les travaux decaptation. Quant à la minéralisation, elle serait, d'après le Comité consultatif d"hygiène de la Seine, trop riche en sulfate de chaux et en chlorure de magnésium ; mais ici l'eau véritablement potable est très rare, et on ne peut pas être aussi exigeant. L'excès de ces deux sels est insuffisant pour être nuisible et n'est pas de nature à faire rejeter ces eaux. En conséquence, elles peuvent, faute de mieux, être utilisées pour l'alimentation.