Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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NOTE SUR LA RECONNAISSANCE D'UN NIVEAU AQUIFÈRE
ces deux derniers puits donnent, à l'examen microscopique du dépôt, d'abondantes levures et des bactéries. Ce sont pourtant les plus potables, au point de vue de la minéralisation, et elles sont utilisables pour l'alimentation, pourvu qu'on prenne des mesures contre la contamination (curages, élimination des grenouilles, etc.). Les autres puits donnent des eaux trop minéralisées pour servir à l'alimentation. Le poste d'El Moungar a été évacué. Les troupes qui consomment, faute de mieux, ces eaux de la vallée de la Zousfana, dans nos postes de l'extrême Sud, sont relevées tous les quarante-cinq jours. On voit, en résumé, que les eaux superficielles dans ces régions de l'extrême Sud, se chargent de sels solubles dans une telle proportion, en circulant dans un sol entrecoupé de sebkas, qu'elles deviennent souvent absolument inutilisables malgré les tolérances les plus larges. Les variations, dans les proportions des sels très solubles de magnésie, n'indiquent nullement une différence d'origine pour les eaux provenant des divers puits : elles signifient simplement que l'action lessivante des eaux souterraines, s'exerçant de préférence sur les sels les plus solubles, il en est résulté un enrichissement inévitable en sulfate de soude et en sulfate de magnésie. Il semble aussi y avoir une certaine relation entre la profondeur et le degré de minéralisation. Le puits de Raz el Azoudj a 5 m ,45 de profondeur seulement, tandis que celui de Moungar en a 19. III.
EAUX DE L'EXTRÊME SUD : IGLI.
En continuant à descendre vers le Sud, en suivant la vallée de la Zousfana, qui devient, au-delà d'Igli, l'Oued Saoura, on entre à partir du poste de Taghit dans la région des dunes qui se continuent jusqu'aux oasis. Ces dunes constituent de précieux réservoirs d'une eau excellente, véritablement potable, qui émerge quelquefois
DANS LE SUD-ORANAIS ET DANS LE SUD-MAROCAIN
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spontanément. On la met assez facilement à découvert, en creusant des puits au pied des parties déclives sur lesquelles reposent les dunes en question, qui sont, on le sait, d'origine éolienne. Ci-dessous les résultats d'analyse des eaux d'Igli, qui peuvent être considérés comme types des eaux de dunes.
I. Caractères organoleptique Limpidité : limpide Odeur : inodore Conservation : bonne Couleur : incolore Saveur : normale
, ,
IL Recherches générales. Mat. organiques (0 absorbé) .... Ammoniaque libre Ammoniaque albuminoïde Nitrites Nitrales (en Azfj3H) Chlore (en Cl) Chlore (en MgG-; Acide phosphorique. .
0,25 0 0,02 0 0 50,8
2,3 0 0,22 0 0 88,7 0 '
IU. Hydrotimétrie. Degré hydrotimétrique total Degré hydrotimétrique permanent
[6 6
20 9
neutre 250 230 20 27,6 45 21
neutre 330 290 40 36,8 51
présence
quant, not. présence
IV. Analyse minérale. Réaction Résidu sec à 100° , — repris par carb. d'amm... Perte au rouge Acide sulfurique (en S03) Chaux (en CaO) , Magnésie (en MgO) Silice Fer, alumine
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V. Groupements. Carbonate de chaux Carbonate de magnésie Sulfate de x#iaux Chlorure de sodium Sulfate de magnésie Chlorure de magnésium Sulfate de soude
, ,
72,1 » 14 64 29,1 20,8
82,4 14* 91,7 42,9 44,4
Ces échantillons, envoyés par le médecin du poste, • le médecin-major Guichard, ont été prélevés, l'un à la