Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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ENQUÊTE SUR LE MODE DE FERMETURE DES CAGES

Résumés et conclusions. — Il ressort de l'exposé qui vient d'être présenté que, dans un assez grand nombre de mines du Nord et dans le Pas-de-Calais, le personnel descend dans les berlines, tandis que, dans toutes les autres mines, la descente a lieu sur le plancher des cages. 11 est d'ailleurs à présumer que ce dernier mode, qui est le plus commode lorsque l'ouvrier peut se tenir debout, et qui permet de placer un plus grand nombre de personnes dans la cage, se substituera progressivement au premier. Lorsque la descente a lieu dans la berline, l'expérience a montré qu'il est prudent de ne pas se borner à caler les roues, un choc violent pouvant amener le déplacement de la caisse du véhicule. On fera donc bien, en ce cas, ainsi que cela a lieu dans certaines mines, de maintenir la caisse de la berline par un arrêt disposé de telle sorte que son fonctionnement soit assuré, même en cas d'arrêt brusque de la cage provoquant une forte secousse. Dans ces conditions, la sécurité du personnel paraît être suffisamment garantie, et il est convenablement satisfait à l'article 21, paragraphe 1, du projet de règlement- type du 25 juillet 1895 spécifiant que les cages doivent être « construites de façon à empêcher toute chute des personnes, hors de la cage ». Lorsque la descente a lieu sur le plancher des cages, on se contente, dans certaines mines, d'employer comme mesure de protection une chaîne ou une tringle, cette dernière pouvant être droite ou en forme d'U. Souvent cette chaîne ou cette tringle sont accrochées de façon insuffisante, de telle sorte qu'elles peuvent se décrocher par l'effet d'un choc et ne plus préserver les ouvriers d'une chute dans le puits. Divers accidents survenus dans ces dernières années établissent la réalité de ce danger. Il convient d'ajouter qu'une seule chaîne ou une seule tringle, même convenablement attachées, peuvent être insuffisantes pour empêcher un accident : la chaîne ou la

SERVANT AU TRANSPORT DU PERSONNEL

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tringle doivent être en effet à hauteur d'appui, et le corps d'un ouvrier peut, ainsi que l'expérience l'a malheureusement établi, passer entre cet appui et le plancher de la cage. Il conviendrait donc pour que la sécurité fût convenablement garantie et qu'il fût satisfait aux dispositions de l'article 21 du Règlement-type précité, d'avoir recours, ainsi qu'il est opéré dans certaines mines, à plusieurs tringles ou chaînes accrochées de façon à ne pas subir l'influence des chocs . Toutefois il faut reconnaître que l'obligation de mettre en place ces chaînes ou tringles multiples, de les accrocher solidement, entraîne des pertes de temps et constitue ainsi une gêne assez sérieuse. Aussi il est probable que les exploitants préféreront avoir, dans la plupart des cas, recours à l'emploi des portes, qui constituent en réalité le meilleur obstacle à la chute des personnes hors de la cage. Les portes ne sont assurément pas sans avoir quelques inconvénients, qui ont été signalés bien des fois. Leur mise en place exige un certain temps ; lorsqu'elles s'ouvrent seulement du côté de l'extérieur, leur ouverture intempestive pendant la circulation de la cage peut amener un accident, et il peut être difficile de faire sortir les ouvriers de la cage lorsque cette dernière est arrêtée par un accident au milieu du puits ; lorsqu'elles s'ouvrent vers l'intérieur, leur ouverture gêne les ouvriers et oblige à en réduire le nombre. U faudrait donc, ainsi que cela a lieu, d'ailleurs, dans certaines mines, que les portes pussent être ouvertes ou enlevées aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur. Pareille disposition peut d'ailleurs encourir le reproche d'entraîner quelques complications. Cependant l'expérience montre que ces divers inconvénients, quoique réels, ne sontpas,en réalité, bien graves